La croissance économique du Kenya a ralenti à 4,8% en 2022, en raison des effets persistants des chocs économiques mondiaux. Le gouvernement a présenté son budget pour l’exercice 2023/24 qui vise à accroître les investissements dans des secteurs clés de l’économie.
Le Trésor national du Kenya a présenté devant l’Assemblée nationale le budget pour l’exercice fiscal 2023/24, qui s’élève à 3 680 milliards de shillings kényans (Ksh) soit plus de 26 milliards $. C’est ce qui ressort du communiqué publié le jeudi 15 juin.
Selon Njuguna Ndung’u, ministre des Finances, les politiques de ce budget 2023/24 se concentrent sur la mise en œuvre du programme de transformation économique ascendante (BETA). Ce programme consiste à accroître les investissements dans des secteurs jugés vitaux pour l’économie et le bien-être des ménages.
L’accent sera donc mis sur la transformation agricole, les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), le logement et l’habitat, la santé et l’économie numérique et créative.
« Le budget de l’exercice 2023/24 définit les priorités politiques du gouvernement, qui sont axées sur le redressement économique et la croissance inclusive, tout en s’efforçant de surmonter les chocs émergents, tant sur le plan intérieur qu’extérieur », a-t-il indiqué.
Concernant le cadre budgétaire, pour l’exercice 2023/24, les recettes totales vont augmenter de 2 900 milliards Ksh, soit 17,9 % du PIB, tandis que les dépenses s’élèveront à 3 700 milliards Ksh, soit 22,6 % du PIB. Le déficit budgétaire, quant à lui, devrait afficher 718 milliards Ksh (4,4 % du PIB).
« Ce déficit budgétaire sera financé par un emprunt extérieur net de 131,5 milliards Ksh (0,8 % du PIB) et un emprunt intérieur net de 586,5 milliards Ksh (3,6 % du PIB) », souligne la note d’information.
L’économie kényane subit les effets persistants des chocs économiques mondiaux, notamment la guerre en Ukraine, la Covid-19 et les impacts du changement climatique. En 2022, la croissance économique a ralenti à 4,8 %. Toutefois, le gouvernement estime qu’elle devrait se redresser et croître de 5,5% en 2023. Un redressement soutenu par une croissance généralisée du secteur privé, y compris la poursuite de la forte performance du secteur des services et la reprise du secteur agricole, en raison de l’amélioration des conditions météorologiques au cours de la saison des pluies de mars à mai.
« Le gouvernement continuera à soutenir la reprise économique en poursuivant des politiques macroéconomiques prudentes visant à réduire les vulnérabilités de la dette et à soutenir un développement durable et inclusif », a signifié le ministre.
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