Jinping 1 Afrique
#Agriculture #Chine #Diplomatie #Industrialisation #Afrique
Agence Ecofin
15 septembre 2023 Dernière mise à jour le Vendredi 15 Septembre 2023 à 11:01

Jusqu’ici, les investissements de l’empire du Milieu en Afrique sont concentrés sur les grands projets d’infrastructures. Pékin entend désormais changer de cap alors que ses surcapacités de production industrielle deviennent colossales.

Le président chinois Xi Jinping a annoncé, le 24 août, que son pays prévoit de mobiliser plus de ressources pour soutenir l’industrialisation et l’agriculture en Afrique après s’être longtemps concentré sur la construction des infrastructures. 

« La Chine mettra à contribution ses ressources pour aider l’Afrique à développer son secteur manufacturier et à réaliser l’industrialisation et la diversification économique », a-t-il déclaré lors d’une table ronde organisée au dernier jour du Sommet des BRICS à Johannesbourg avec des responsables de l’Union africaine (UA) et de 11 pays du continent, dont la Libye, le Nigeria, le Sénégal et la Zambie.

M.Xi a également souligné que Pékin envisage d’aider les pays africains à « étendre leurs plantations de céréales » et « encouragera ses entreprises à accroître leurs investissements dans le secteur agricole en Afrique».

Les déclarations du dirigeant chinois reflètent un changement majeur au niveau des futurs investissements chinois en Afrique par rapport à la dernière décennie. Depuis le lancement de l’initiative des « nouvelles routes de la Soie » en 2013, l’empire du Milieu a injecté des dizaines de milliards de dollars dans des mégaprojets d’infrastructures en Afrique tels que des ports, chemins de fer, routes et barrages électriques.

Le directeur du Centre d’études Chine-Afrique de l’Université de Johannesbourg, David Monyae, estime que le changement de cap que la Chine entend opérer s’explique notamment par les surcapacités industrielles dans ce pays.

« Au regard des surcapacités industrielles internes, il est logique que la Chine cherche à délocaliser ses usines en Afrique », a-t-il fait remarquer, indiquant que plusieurs entreprises industrielles chinoises se portent déjà bien dans des zones économiques spéciales en Ethiopie et au Kenya.  

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