Ethiopian airline
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Agence Ecofin
5 octobre 2023 Dernière mise à jour le Jeudi 5 Octobre 2023 à 08:00

Les perspectives sont intéressantes pour le transport aérien africain au regard des projections pour les années à venir. Mais de nombreux défis structurels constituent encore des obstacles pour ce secteur déjà très en retard par rapport aux autres régions du monde.

L’Afrique du Sud, le Maroc et le Nigeria sont les principales figures de proue de la montée en puissance de l’industrie aérienne africaine depuis quelques années, selon un récent rapport du Forbes. Le rôle majeur attribué à ces pays se traduit par la progression de certains indicateurs clés tels que la croissance soutenue des économies, l’émergence d’une classe moyenne et le niveau d’urbanisation.

En dehors du trafic généré par les compagnies commerciales, le rapport met l’accent sur l’émergence de l’aviation privée dans ces pays, en tant que facteur important des avancées. L’Afrique du Sud, Kenya et le Nigeria détiennent les plus importantes flottes d’avions privés sur le continent, avec respectivement près de 416, 131 et 100 jets privés, selon le rapport 2019 de l’agence de conseil AV Data/Jet.

Quant aux flux annuels de passagers dans ces pays, les données officielles de 2022 indiquent que l’Afrique du Sud a reçu près de 40 millions de voyageurs, le Maroc 20,5 millions et le Nigéria environ 14 millions. 

Pour l’ensemble du continent, le trafic global en 2022 était d’environ 178,6 millions de passagers, et les prévisions de l’IATA annoncent une croissance annuelle de 5,7% en moyenne jusqu’en 2034. Cela pourrait ouvrir la voie à des perspectives plus grandes pour plusieurs secteurs.

« L’essor du secteur aéronautique africain est bien plus qu’un simple phénomène régional : il a des implications mondiales. A mesure que la connectivité de l’Afrique augmente, son intégration dans l’économie mondiale augmente également. Cette intégration peut stimuler le commerce, attirer les investissements et booster la croissance », peut-on lire dans le rapport.

D’autres acteurs émergents comme le Kenya, l’Ethiopie et l’Egypte pourraient devenir d’ici peu des plaques tournantes de cette industrie. Mais à moins qu’ils ne soient relevés efficacement, certains défis importants tels que l’instabilité politique, le manque d’infrastructures de maintenance, les enjeux de durabilité, la fabrication locale des aéronefs et de leurs composants pourraient retarder l’élan de croissance du secteur.

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