Selon la dernière enquête de suivi des micro et petites entreprises, publiée par la Banque centrale du Kenya, fin août, la majorité des petites entreprises en situation de défaut de paiement étaient confrontées à des conditions économiques difficiles qui ont affecté leurs activités et leur rentabilité.
En juin 2023, 60,7 % des micro et petites entreprises kényanes étaient en situation de défaut de paiement, contre 42,8 % en octobre 2022. Le taux de défaut de paiement était élevé parmi les entreprises appartenant à des femmes (62,3 % de micro-entreprises détenues par des femmes ont fait défaut sur leurs prêts contre 58.6 % d’entreprises appartenant à des hommes).
Selon l’enquête de suivi des micro et petites entreprises (FinAccess MSE Tracker Survey), menée en juin 2023 par la Banque centrale du Kenya et publiée en fin août de la même année, ces entreprises qui n’ont pas pu rembourser leurs prêts dans les délais étaient en proie « à des conditions économiques difficiles et persistantes », qui nécessitaient qu’elles contractent des crédits pour rester à flot.
45 % de ces micro-entreprises ont emprunté de l’argent au fonds Hustler, mis en place par le gouvernement pour fournir une source de crédit moins chère aux particuliers et entreprises au bas de la pyramide et qui ont du mal à accéder aux crédits octroyés par les banques. 28 % d’entreprises ont eu recours aux prêts bancaires mobiles, 23 % à des opérateurs de paiement mobile et 15,9 % à des microfinances. 59 % des entreprises interrogées ont emprunté pour acheter des stocks et fournitures, tandis que 44,8 % d’entreprises ont prêté de l’argent pour couvrir des dépenses générales et poursuivre leurs exploitations. 15,5 % se sont endettées pour développer leurs activités alors que 14 % d’entreprises ont prêté de l’argent pour financer d’autres dépenses d’exploitation.
S’agissant des défis majeurs auxquels elles sont confrontées, 92,2 % des micro et petites entreprises ont cité, en première position, le coût élevé des fournitures et intrants. 51,6 % d’entreprises ont évoqué l’insolvabilité de leurs clients qui ne règlent pas dans les délais leurs factures. Viennent ensuite la concurrence accrue, les catastrophes naturelles et les frais élevés de taxes, impôts et licences.
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