Le riz est une denrée de base pour plus de 3 milliards de personnes dans le monde. En Afrique de l’Ouest, il s’agit d’une céréale de premier plan dans plusieurs pays comme la Côte d’Ivoire qui dépendent pour une large part des importations.
En Côte d’Ivoire, les achats de riz depuis la Chine ont de nouveau le vent en poupe. Selon les données de la douane chinoise relayées par Bloomberg, le pays d’Afrique de l’Ouest a en effet importé 45 000 tonnes de la céréale depuis l’empire du Milieu durant le mois d’août, une première en 9 mois.
Il s’agit du niveau le plus important depuis septembre 2021 et plus du quart des envois totaux de riz par le pays asiatique durant le mois écoulé (170 000 tonnes). Cette reprise des achats de riz en provenance de l’empire du Milieu est à mettre dans un contexte où l’Inde, son premier fournisseur en 2022 avec environ 700 000 tonnes, selon les données de Trade Map applique depuis l’année dernière une série de restrictions sur différentes catégories de riz pour contenir la hausse des prix locaux.
Il s’agit notamment de l’interdiction des exportations de riz brisé (septembre 2022) et de riz blanc non basmati (juillet 2023), l’imposition d’une taxe de 20 % sur les expéditions de riz étuvé et l’introduction d’un prix plancher pour les ventes de riz basmati à l’étranger (août dernier).
Face à cette situation, les autorités ivoiriennes pourraient être dans une démarche de diversification de leurs sources d’approvisionnement surtout en riz non basmati. Le pays a été en effet le 4ème acheteur de riz blanc non basmati indien en 2022 derrière le Bangladesh, le Bénin et la Guinée selon les données du ministère indien du Commerce.
Plus globalement, certains analystes estiment qu’au-delà de la Chine, le Vietnam actuellement second plus gros exportateur de riz vers la Côte d’Ivoire pourrait aussi bénéficier des restrictions indiennes.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire importe environ 1,4 million de tonnes de riz par an.
Réagissez à cet article