L’un des niveaux les plus bas d’utilisations d’engrais par hectare de terre cultivable en Afrique. Alors que la demande est appelée à croître au cours des prochaines années, les perspectives d’investissement dans l’industrie locale sont prometteuses.
En Angola la société Amufert, issue d’une joint-venture entre le groupe d’investissement privé Opaia et l’entreprise publique des hydrocarbures Sonangol, veut injecter 2,2 milliards $ dans l’installation d’une usine d’engrais à Soyo dans la province de Zaïre, au nord du pays. C’est ce qu’a révélé Agostinho Capaia, président du Conseil d’administration de la joint-venture le 12 octobre dernier.
Selon le responsable, les démarches préliminaires relatives à l’ingénierie industrielle et à l’acquisition des équipements sont déjà initiées. En outre, les travaux de construction de l’usine sont prévus pour démarrer en janvier 2024 et devraient s’étendre sur une durée de 3 ans.
Une fois opérationnelle, cette nouvelle unité devrait être en mesure de produire 1,2 million de tonnes d’engrais, dont l’urée. Pour son approvisionnement en matières premières, elle dépendra principalement de l’offre en gaz naturel du pays pour la production d’ammoniac.
D’après M. Capaia, la production de l’usine sera consacrée à hauteur de 25 % à la satisfaction des besoins du marché intérieur tandis que le reste sera expédié sur le marché international. « Plusieurs pays dont le Brésil ont manifesté leur intérêt pour le projet et ont l’intention d’établir des partenariats avec nous », souligne le responsable. L’usine devrait également contribuer à la création de plus de 3 500 emplois.
En Angola la demande en engrais est comprise entre 200 000 et 300 000 tonnes par an. Selon les données compilées sur la plateforme Statista le niveau d’utilisation par hectare de terre cultivable de l’intrant était évalué à 6,4 kg en 2021, soit 4 fois moins que la moyenne africaine (26,4 kg).
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