Savoir lire, écrire et calculer sont des compétences de base que les enfants doivent avoir dès le cycle primaire. En Afrique subsaharienne ces compétences sont en crise, ce qui multiplie les risques pour les élèves de sortir du système éducatif et de rater des opportunités économiques.
Le Forum de dialogue politique de haut niveau sur l’apprentissage fondamental, organisé par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), a servi de cadre pour l’adoption d’une résolution, par des ministres africains de l’Education, en faveur du développement de l’apprentissage fondamental en Afrique. C’était du mardi 31 octobre au mercredi 1er novembre.
En tout, il s’agit de 20 ministres et représentants ministériels issus de l’Afrique du Sud, l’Angola, le Bénin, le Botswana, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’eSwatini, le Ghana, le Kenya, Madagascar, le Malawi, Maurice, la Namibie, l’Ouganda, le Sénégal, la Sierra Leone, la Tanzanie, la Gambie, la Zambie et le Zimbabwe.
« Les ministres et les représentants ministériels de 20 pays africains se sont mis d’accord sur un modèle de kit de démarrage de l’apprentissage fondamental comme guide de ressources pour assurer l’uniformité, la continuité et la durabilité. Ils ont également décidé de collecter des données pertinentes, en collaboration avec l’ADEA et ses partenaires, afin d’éclairer les politiques et les décisions sur l’apprentissage fondamental, de favoriser le dialogue et l’apprentissage par les pairs, et de partager les bonnes pratiques sur ce qui fonctionne en matière d’apprentissage fondamental à l’appui de l’AEdUA [Année de l’éducation de l’Union africaine] », indique le communiqué final du Forum.
Ces résolutions seront inscrites en tant que priorité pour l’AEdUA 2024 qui sera lancée au mois de février. Pour les mettre en œuvre, les efforts seront orientés vers les activités qui permettront de créer les liens entre l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire, de faire progresser l’adoption d’une pédagogie structurée, de mettre en œuvre des méthodes d’enseignement adaptées à l’âge, ainsi que d’exploiter le pouvoir de la technologie numérique pour augmenter le nombre d’enseignants qualifiés et améliorer le bien-être des enseignants.
En développant l’apprentissage fondamental, les pays africains pourront améliorer les résultats de l’éducation de base. En effet, les compétences éducatives fondamentales sont à la base de tout apprentissage. Les enfants qui ne sont pas en mesure d’acquérir les compétences de base en lecture, écriture et calcul et qui n’ont pas la possibilité de renforcer leur développement socio-émotionnel risquent d’être exclus de l’éducation et des opportunités économiques par la suite.
Selon des données relevées par l’ADEA, 94 % des enfants n’ont pas les compétences de base nécessaires pour contribuer à une économie moderne.
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