Au Sénégal, le blé est la deuxième céréale importée après le riz. Dans le pays comme dans l’ensemble de ses voisins de l’UEMOA, la production de la graminée reste très marginale.
Au Sénégal, le gouvernement souhaite réduire d’au moins 40 % ses importations de blé sur les cinq prochaines années. C’est ce qu’a révélé Momar Talla Seck, directeur général de l’Institut national de recherches agricoles (ISRA) le 2 novembre.
L’initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de l’exécutif visant à réduire la facture dédiée aux achats de la céréale à terme. Les données compilées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) indiquent que les importations de blé du Sénégal ont totalisé 754 000 tonnes en 2021 pour un coût total de 149,3 milliards Fcfa (248 millions $).
Dans le cadre de cette ambition, les interventions de l’Isra portent sur le développement et la fourniture en quantité suffisante de semences de blé adaptées aux conditions climatiques locales en vue de permettre la culture de la céréale dans le pays. D’après M. Seck, l’ISRA a déjà réussi à faire homologuer 8 variétés de blé et travaille également sur d’autres variétés qui sont en cours de développement.
« En attendant de disposer de nos propres semences certifiées, dont le processus est en cours, nous mettons à la disposition des opérateurs des semences importées d’Égypte. Ces dernières ont été expérimentées et ont donné des résultats intéressants avec des rendements de 6 tonnes à l’hectare », se réjouit le responsable.
Si jusque-là les expérimentations menées par l’ISRA sont réalisées sur une superficie d’environ 5 hectares, l’officiel ajoute que la prochaine étape consistera pour l’exécutif à stimuler la culture de la céréale à grande échelle, comme annoncé par les autorités en avril dernier.
Rappelons que le Sénégal importe la quasi-totalité de ses besoins de consommation en blé, principalement de Russie et de France.
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