Au Zimbabwe, le maïs est la principale céréale cultivée et consommée. Le pays qui cherche l’autosuffisance dans la denrée de base, s’attend à une mauvaise récolte cette année.
Au Zimbabwe, la production de maïs devrait s’établir à 696 116 tonnes au terme de la campagne 2023/2024 qui s’achèvera en juillet prochain, selon les récentes estimations annoncées par le ministère de l’Agriculture.
Ce stock traduirait une baisse de 36 % par rapport aux prévisions de 1,1 million de tonnes formulées en décembre dernier et de 50 % par rapport à la récolte de 1,4 million de tonnes réalisée au cours de la campagne précédente.
Il s’agirait également du niveau le plus bas enregistré au Zimbabwe en 8 ans depuis la campagne 2015/2016, lorsque la filière n’avait produit que 512 000 tonnes de maïs, et cela marquerait la deuxième saison consécutive de baisse pour le pays, qui avait établi un record de production de 2,7 millions de tonnes en 2021/2022.
Cette contreperformance est imputable aux répercussions du phénomène climatique El Niño. En effet, la sécheresse induite a contribué à réduire les superficies consacrées à la culture de maïs de plus de 210 000 hectares par rapport à la campagne précédente, à environ 1,7 million d’hectares.
« En 2022/2023, les provinces de Mashonaland occidental et Mashonaland oriental ont été les deux principaux fournisseurs de maïs. Les agriculteurs de ces deux provinces ayant reçu de faibles précipitations, notre évaluation indique que c’est la province des Midlands qui aura la plus grosse récolte au cours de cette campagne », souligne le ministère de l’Agriculture.
Cette baisse de la production nationale de maïs devrait accroître le recours du Zimbabwe aux importations. Dans le pays d’Afrique australe, la consommation de la céréale est évaluée à plus de 2 millions de tonnes par an, selon le Département américain de l’agriculture (USDA).
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