Le financement, qui sera accordé à ce pays du Sahel au titre du guichet « chocs exogènes » de la facilité de crédit rapide, servira notamment à soutenir la fourniture de nourriture et des transferts monétaires ciblés aux personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 30 avril 2024, avoir signé un accord au niveau des services avec les autorités maliennes de transition sur un financement d’urgence de 120 millions de dollars destiné à soutenir la fourniture de nourriture et des transferts monétaires ciblés aux personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans les régions du centre et du nord du pays.
Ce financement d’urgence sera décaissé à ce pays du Sahel au titre du guichet « chocs exogènes » de la facilité de crédit rapide (FCR) du FMI, a précisé l’institution financière multilatérale, indiquant que les fonds serviront également à couvrir des dépenses pour l’éducation, les abris, les articles non alimentaires et l’accès à l’eau potable, à la santé et aux installations sanitaires.
« L’économie malienne a récemment été frappée par de multiples chocs exogènes, notamment la guerre de la Russie en Ukraine, le blocus maritime de la mer Rouge et la contraction des financements disponibles dans la région. Ces chocs ont contribué à l’augmentation des coûts d’importation des biens essentiels tels que la nourriture, les engrais et les matériaux nécessaires pour soutenir les populations déplacées », a indiqué le Fonds dans son communiqué publié à l’issue de la visite d’une mission d’experts dépêchés à Bamako du 21 au 26 avril.
Et d’ajouter : « ces défis ont mis à rude épreuve le budget de l’Etat, élevé le coût de la vie et accru l’insécurité alimentaire qui affecterait 24 % de la population contre 15 %, il y a un an ».
Le FMI a par ailleurs indiqué que la croissance du PIB réel du Mali devrait ralentir à 3,8 % en 2024 contre 3,9% en 2023, en raison de graves pannes d’électricité, des effets négatifs du départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur le secteur tertiaire, d’une baisse dans la production d’or et de l’incertitude entourant le report des élections et la sortie de la CEDEAO.
La croissance économique devrait cependant revenir à 4,4 % en 2025. Les principaux risques à la baisse comprennent la poursuite des pannes d’électricité, la détérioration de la sécurité, les risques croissants de stabilité financière dans un contexte de montée des besoins de financement du gouvernement, la volatilité des prix internationaux des produits de base, le resserrement des conditions financières mondiales et les vulnérabilités climatiques.
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