Le Kenya, septième producteur mondial d'énergie géothermique, n'exploite que 10% de son potentiel. Le financement soutient le projet géothermique de Menengai, dont la phase I vise une capacité de 105 MW sur un objectif final de 1600 MW.
La société chinoise, Kaishan Group Co Ltd, investira environ 93 millions $ dans une centrale géothermique à Menengai au Kenya, a-t-on appris d’un communiqué de la présidence kényane. L’annonce a été faite à l’occasion de la cérémonie de lancement du projet, le jeudi 24 octobre 2024. Dénommée « Orpower 22 » et visant une capacité de 35 MW, cette centrale géothermique vise à renforcer les ambitions du pays en matière de transition énergétique tout en améliorant la résilience et la croissance économique. Elle est la troisième centrale de la phase I du développement du projet géothermique de Menengai.
S’exprimant lors de la cérémonie du lancement, le président, William Ruto, a déclaré que le projet « permettra au Kenya de se hisser au cinquième rang mondial en matière de production géothermique, ce qui prouve que la croissance économique et le développement des énergies propres peuvent aller de pair ». Il ajoute : « le démarrage de la construction de la centrale souligne notre engagement à exploiter le vaste potentiel géothermique du Kenya pour stimuler la croissance économique ». Une fois opérationnelle, la centrale devrait profiter à environ 500 000 personnes.
Ce pays de l’Afrique de l’Est est le septième plus grand producteur d’énergie géothermique au monde, selon le Fonds monétaire international (FMI). Cependant, il n’exploite que près de 950 MW d’énergie géothermique, grâce à un ensemble de projets commerciaux publics et privés. 10% du potentiel géothermique de près de 10 000 MW ont été explorés, rapporte le président Ruto. Le projet de Menengai, estimé à un potentiel total de 1600 MW, sera développé en cinq phases avec pour objectif à long terme de 465 MW d’équivalent vapeur géothermique, d’après la Kenya Electricity Generating Company (KenGen), principale entreprise de production d’électricité.
Selon M. Ruto, le gouvernement travaille avec le secteur privé pour exploiter le potentiel géothermique du Kenya. Cela permettrait d’atteindre l’objectif d’avoir un réseau d’énergie propre à 100% d’ici 2030. Un accord a d’ailleurs été signé entre la KenGen et le groupe Kaishan pour une collaboration durable autour de l’ammoniac vert.
Réagissez à cet article