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Agence Ecofin
15 janvier 2025 Dernière mise à jour le Mercredi 15 Janvier 2025 à 07:00

Elles interviennent dans le cadre de l’adoption du budget 2025 par le gouvernement nigérien, équilibré en ressources et en charges à 4,78 milliards $.

Le gouvernement nigérien prévoit de nouvelles mesures fiscales visant à dynamiser l’économie et accroître le pouvoir d’achat des populations. C’est ce qu’indique une note du ministère de l’Economie et des Finances publiée le mardi 31 décembre 2024.

Il s’agit notamment de « l’institution d’un impôt sur les plus-values de cessions des titres miniers ; l’assouplissement de l’imposition de la taxe professionnelle des établissements d’enseignement privés et les modalités de paiement […] ; la suppression de l’exonération de deux (2) ans accordée aux nouvelles entreprises immatriculées sous le régime de l’impôt synthétique », indique le communiqué.

« La soumission à la taxe sur la valeur ajoutée des opérations de vente en ligne […] ; la soustraction de la profession de journaliste au régime d’imposition ; l’exonération des véhicules neufs destinés au transport des marchandises ou des voyageurs de tous droits et taxes à l’importation à l’exception de la redevance statistique et des prélèvements communautaires » sont aussi des mesures fiscales prévues par le gouvernement nigérien.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de l’adoption du budget 2025, équilibré en ressources et en charges à 3033,33 milliards FCFA (4,78 milliards $).

Il est en hausse de 4,13% par rapport à 2024 (2 913,06 milliards FCFA) et intervient dans un contexte sous-régional marqué notamment par des différends avec le Bénin, pays voisin, et l’avènement de la confédération « Alliance des Etats du Sahel (AES) ».

Pour rappel, en 2023, le Niger a subi des sanctions commerciales et financières de la CEDEAO et de l’UEMOA, suite au coup d’Etat militaire qui a installé le général Abdourahamane Tiani (photo). Ces sanctions ont eu un impact significatif sur l’activité économique. 

« La croissance du PIB est tombée à 2% en 2023, alors que les prévisions avant la crise tablaient sur un taux de 6,9%, puis de 12% en 2024, à la faveur des exportations de pétrole à grande échelle attendues avec la mise en service de l’oléoduc fin 2023 », a indiqué la Banque mondiale.

La fermeture de la frontière avec le Bénin a fait monter les prix des aliments, ce qui a augmenté l’inflation annuelle de 1,7 % en juin 2023 à 15,5 % en juin 2024, a ajouté l’institution de Bretton Woods.

En dépit des sanctions de la CEDEAO, l’économie nigérienne a affiché une résilience, en partie grâce à la réactivité des autorités.

Selon le FMI, elles ont mis en place des réformes pour simplifier le système fiscal, élargir l’assiette fiscale et gérer les recettes pétrolières. La croissance en 2024 était projetée à 8,8%, soutenue par les exportations de pétrole, une bonne saison agricole et la levée des sanctions. Entre 2025 et 2026, la croissance du PIB devrait être en moyenne de 6,5 %.

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