Africa50 accélère ses investissements dans les infrastructures énergétiques africaines. Lors du Choiseul Africa Summit, son PDG Alain Ebobissé a annoncé un engagement financier majeur, sans toutefois préciser les modalités de mise en œuvre.
Africa50 a l’intention d’investir prochainement entre 700 et 800 millions de dollars dans les infrastructures énergétiques à travers le continent, a annoncé Alain Ebobissé, PDG du fonds panafricain, lors du Choiseul Africa Summit, qui se tient les 26 et 27 février 2025 à Cotonou, au Bénin.
Cet investissement comprend le lancement d’un nouveau véhicule d’investissement de 500 millions de dollars, dont 400 millions seront alloués au développement des infrastructures vertes. Ce fonds avait déjà été évoqué en janvier dernier lors d’une conférence organisée par la Banque mondiale et la BAD en Tanzanie, qui visait à accélérer les initiatives de raccordement de 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030.
Il s’inscrit dans une volonté plus large de mobiliser les capitaux africains et internationaux pour combler le déficit annuel de financement des infrastructures en Afrique, estimé à plus de 100 milliards de dollars par la BAD.
Parallèlement, Africa50 prépare également le lancement d’un fonds dédié aux projets d’énergies décentralisées, dont l’annonce est prévue pour le mois prochain. Ce véhicule disposera d’une enveloppe comprise entre 200 et 300 millions de dollars, destinée à financer l’installation de mini-réseaux et de solutions énergétiques hors réseau en Afrique, avec un soutien en fonds propres.
« L’Afrique a beaucoup de potentiel et il est temps que les Africains prennent en charge les choses et le leadership de leurs affaires. Il faut aussi que nous développions des instruments pour soutenir ceux qui veulent se lancer. C’est cela notre mission », a déclaré Alain Ebobissé.
Ces nouveaux engagements marquent une accélération du soutien d’Africa50 aux infrastructures énergétiques du continent, où plus de 600 millions de personnes restent privées d’accès à l’électricité.
Toutefois, plusieurs aspects restent encore à préciser. Africa50 n’a pas détaillé la période couverte par ces investissements ni les critères de sélection des projets bénéficiaires. L’annonce ne mentionne pas non plus les partenaires financiers potentiels qui pourraient co-investir dans ces initiatives ni les pays prioritaires ciblés par ces nouveaux fonds.
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