Afrique du Sud : Le groupe agro-industriel français Soufflet Malt prévoit de construire une malterie dans le district de Sedibeng pour un coût total de 100 millions d’euros 

En Afrique du Sud, le groupe agro-industriel français Soufflet Malt prévoit de construire une malterie dans le district de Sedibeng pour un coût total de 100 millions d’euros (108,4 millions $). Dans un communiqué publié le 7 mars, l’entreprise révèle que ce projet s’inscrit dans le cadre d’un accord commercial signé avec le brasseur néerlandais Heineken.

La réalisation de ce projet devrait permettre à Soufflet Malt de renforcer sa présence en Afrique, où jusque-là, il n’exploitait qu’une seule malterie opérationnelle en Éthiopie depuis 2021. Prévu pour entrer en service d’ici le premier semestre de l’année 2027, cette nouvelle unité annoncée en Afrique du Sud, sera dotée d’une capacité de production annuelle de près de 100 000 tonnes de malt.

Dans le cadre de l’accord commercial avec Heineken, la production sera principalement dédiée à l’approvisionnement des activités de l’entreprise brassicole néerlandaise dans le pays.

Pour l’heure, la date de démarrage des travaux n’a pas encore été révélée. « Notre collaboration avec HEINEKEN Beverages ouvre un nouveau chapitre passionnant pour Soufflet Malt qui souhaite renforcer la chaîne d’approvisionnement du malt en Afrique du Sud », a déclaré Guillaume Couture, Directeur de Soufflet Malt pour les pays d’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique

Un coup de pouce pour la production locale d’orge sud-africaine ?

La malterie de Soufflet, une fois opérationnelle, compte exclusivement sur un réseau de 200 producteurs locaux pour assurer son approvisionnement continu en orge. « Pour atteindre cet objectif, Soufflet Malt travaille dans la région depuis plusieurs années afin d’établir des partenariats à long terme avec des agriculteurs établis ou en développement. Grâce à des formations, du mentorat et de l’appui commercial, Soufflet Malt les aide à adopter les meilleures pratiques agronomiques pour produire une orge de haute qualité », peut-on lire dans le communiqué.

Bien qu’aucun chiffre n’ait encore été avancé sur le volume d’orge nécessaire pour le fonctionnement optimal de la nouvelle malterie, le débouché qu’il représente devrait inciter les agriculteurs à augmenter leur investissement pour développer la culture de l’orge qui peine à retrouver son pic de production de 588 000 tonnes réalisé en 2020.

Depuis, la production sud-africaine d’orge se chiffre en dessous du seuil de 400 000 tonnes. Les dernières estimations réalisées par le Crop Estimates Committee (CEC) dans un rapport publié le jeudi 27 février dernier indiquent que la production d’orge dans le pays a été de 374 000 tonnes en 2024.

En Afrique du Sud, l’orge est une céréale d’hiver cultivée principalement dans des zones spécifiques des provinces du Cap-Nord, du Cap-Occidental et du Nord-Ouest. Selon la CEC, sa culture s’étend actuellement sur 100 700 hectares. Si elle est principalement destinée à la production de malt pour l’industrie brassicole, elle sert également à l’alimentation animale.