Les autorités ont prévu un certain nombre d’initiatives pour renforcer l’infrastructure télécoms nationale. Pour y parvenir, l’exécutif multiplie les collaborations, aussi bien avec des acteurs du secteur que des partenaires internationaux.
Les autorités ont prévu un certain nombre d’initiatives pour renforcer l’infrastructure télécoms nationale. Pour y parvenir, l’exécutif multiplie les collaborations, aussi bien avec des acteurs du secteur que des partenaires internationaux.
Le gouvernement kényan explore un partenariat avec la société d’infrastructure suédoise Ericsson en matière de connectivité. Cette collaboration pourrait contribuer à améliorer la pénétration de l’Internet mobile dans un pays où environ 63,52 % de la population n’utilisent pas cette technologie, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA).
Dans son rapport « The State of Mobile Internet Connectivity Report 2024 » publié en octobre, la GSMA indique que, fin 2023, le Kenya comptait parmi les pays ayant le plus grand nombre de personnes non connectées à l’Internet mobile. L’organisation estime que 35 millions de Kényans n’ont pas du tout accès à l’Internet mobile, tandis que la Banque mondiale évalue la population du pays à 55,1 millions.
Les axes de la collaboration n’ont pas encore été explicités. Toutefois, ce rapprochement intervient dans un contexte où le gouvernement veut renforcer l’infrastructure télécoms nationale dans le cadre des ambitions de transformation numérique. L’exécutif prévoit notamment la pose de plus de 100 000 kilomètres de câbles en fibre optique, la création de 25 000 points d’accès Wi-Fi publics et la mise en place de villages numériques dans chacun des 1 450 districts du pays. Nairobi mise sur la collaboration avec le secteur privé pour atteindre ses objectifs.
« Alors que nous œuvrons pour une économie numériquement inclusive, les partenariats avec le secteur privé sont essentiels pour améliorer les conditions de vie, redéfinir les industries et façonner un avenir durable pour tous les Kényans », a souligné William Kabogo (photo), ministre de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique, lors d’une rencontre avec les représentants d’Ericsson. Les deux parties ont également discuté de l’accélération de la transformation numérique.
Toutefois, si les investissements dans les infrastructures télécoms peuvent améliorer la couverture, le gouvernement doit également prendre en compte d’autres facteurs limitant l’adoption et l’utilisation des services, même dans les zones couvertes.
« Plusieurs raisons expliquent pourquoi certaines personnes n’adoptent pas l’Internet mobile malgré leur présence dans des zones couvertes par le haut débit mobile. Parmi les principaux facteurs figurent le manque de sensibilisation à l’Internet mobile et, une fois informées, l’incapacité à s’offrir un téléphone compatible avec Internet, ainsi que le manque de compétences et de littératie », soutient la GSMA.
L’organisation ajoute que les utilisateurs actuels souhaitant faire un usage plus fréquent du service se heurtent à divers obstacles comme les préoccupations en matière de sécurité, le coût ou encore l’expérience de connectivité.
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