Le Kenya veut réduire ses importations de blé de 17 % d’ici à 2027 en développant sa propre production locale

Le Kenya veut réduire ses importations de blé de 17 % d’ici à 2027 en développant sa production locale. L’information a été rapportée le 14 mars par le quotidien local Kilimo News, qui cite Bruno Linyiru, directeur général de l’Agriculture and Food Authority (AFA).

Selon le responsable cette ambition repose principalement sur un renforcement du soutien aux producteurs et sur l’accroissement des superficies agricoles dédiées à la culture de la céréale. « Le pays a le potentiel de produire davantage de blé. Le gouvernement entend garantir un soutien accru aux agriculteurs sous forme d’intrants agricoles et de services de vulgarisation afin qu’ils puissent produire davantage », explique M. Linyiru.

Le responsable a également dévoilé un plan d’expansion de la culture de blé dans des zones de production encore peu ou sous-exploité tel que les comtés de Laikipia, Samburu et Marsabit, en complément des efforts déjà mis en œuvre pour accroître la production dans les zones de production traditionnelles.

Ces différentes initiatives sont à inscrire dans un contexte où la filière kényane a enregistré une contraction de 23 % de la superficie emblavée qui est passée de 136 525 à 104 000 hectares entre 2019 et 2023, selon les données compilées par le Bureau national de la statistique (KNBS).

Dans son dernier rapport annuel sur la production agricole nationale, le KNBS explique d’ailleurs la réduction des surfaces de culture en 2023 par le fait que les agriculteurs ont privilégié la culture du maïs, en raison des prix plus favorables de cette céréale.

Au Kenya, la production locale de blé stagne depuis plusieurs années, s’affichant à 359 000 tonnes en moyenne entre 2019 et 2023, d’après le KNBS. Ce faible niveau de récolte a obligé le pays à importer en moyenne 1,9 million de tonnes de la céréale sur la période considérée pour combler ses besoins.