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#Bourse #Financement #Formation #Afrique
Agence Ecofin
2 juin 2025 Dernière mise à jour le Lundi 2 Juin 2025 à 05:49

Dans un contexte où les formations professionnelles deviennent essentielles pour améliorer l’employabilité, les bourses représentent une opportunité cruciale pour des milliers de jeunes Africains. Encore faut-il savoir où chercher, comment candidater et quels sont les critères d’attribution. Ce guide offre des repères concrets pour maximiser ses chances d’obtenir une bourse de formation professionnelle.

Identifier une source de financement 

La première étape pour obtenir une bourse de formation professionnelle en Afrique consiste à cibler les opportunités pertinentes. Certaines offres sont réservées aux jeunes, aux femmes, aux réfugiés ou aux personnes issues de milieux défavorisés. D’autres sont orientées vers des secteurs spécifiques comme l’agriculture, le numérique ou les métiers artisanaux. Des organismes reconnus publient régulièrement des appels à candidatures. 

Par exemple, la Skills Initiative for Africa, appuyée par l’Union africaine et la coopération allemande, soutient des programmes de formation professionnelle dans plusieurs pays africains. 

La Mastercard Foundation, très active au Ghana, au Rwanda et au Kenya, finance également de nombreux centres de formation. 

À travers son programme IFADEM, l’Organisation internationale de la Francophonie offre des formations continues pour les enseignants et les formateurs.

Pour les jeunes orphelins, la bourse Ashinaga permet de bénéficier d’un soutien financier pour les programmes universitaires à l’international, ainsi que du soutien et des formations en leadership. 

L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) propose aussi des formations gratuites ou prises en charge, à distance ou en présentiel.

Préparer un dossier convaincant

Une fois une opportunité identifiée, il est indispensable de préparer un dossier convaincant. Dans la majorité des cas, une lettre de motivation bien construite est exigée. Elle doit démontrer l’adéquation entre la formation demandée et votre projet professionnel, en expliquant clairement en quoi cette formation renforcera vos compétences et aura un impact positif sur votre environnement.

Un curriculum vitae à jour est également requis, ainsi que des justificatifs d’identité, de résidence, et parfois une preuve de revenus modestes. Dans certains cas, une lettre de recommandation ou un certificat médical peut être demandée. De nombreuses candidatures échouent pour des erreurs évitables, comme l’oubli de pièces ou le non-respect des critères. 

Mettre en avant l’impact local de votre projet 

Dans votre lettre et lors des entretiens éventuels, il est essentiel de valoriser votre ancrage local. Les bailleurs de fonds apprécient les candidats capables de prouver que leur formation aura un effet multiplicateur : emploi dans leur communauté, création d’entreprises locales, transmission de savoirs, etc. Un jeune qui souhaite se former en maintenance de panneaux solaires pour créer un atelier dans son village, par exemple, aura bien plus de chances d’être sélectionné qu’un autre sans projet clair. 

Respecter les délais et relancer si nécessaire 

Le respect des délais est un facteur décisif. Les dates limites de candidature sont strictes, et les plateformes peuvent fermer automatiquement à l’heure annoncée. Il est donc conseillé de constituer son dossier bien à l’avance, et d’éviter les soumissions de dernière minute. En cas de silence jusqu’à un mois après l’envoi du dossier, il est recommandé de procéder à une relance courtoise par mail ou via les canaux officiels du programme. 

Assurer le suivi et valoriser la formation

Une fois la bourse obtenue, il faut être rigoureux dans le suivi de la formation. Les bailleurs suivent généralement des critères tels que l’assiduité, la rigueur et le respect des échéances. Il en va non seulement de la réussite personnelle des bénéficiaires, mais aussi de leur crédibilité pour de futures candidatures. Aujourd’hui, des plateformes comme AfricaSkillsHub permettent de valoriser les compétences acquises et de rester connecté à des opportunités professionnelles. 

En résumé, décrocher une bourse de formation professionnelle n’est pas une question de chance, mais de stratégie, de préparation et de persévérance. Il faut parfois plusieurs tentatives, mais chaque expérience rend la suivante plus solide. Pour des milliers de jeunes Africains, ces bourses ont déjà changé leur trajectoire de vie. À votre tour de saisir l’occasion. 

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