Sucre
#Agriculture #Alimentation #FAO #Afrique
Agence Ecofin
17 juin 2025 Dernière mise à jour le Mardi 17 Juin 2025 à 17:45

Alors que la production mondiale s’annonce en recul en 2025, le continent affiche une relative résilience, portée notamment par la croissance de trois pays moteurs du continent.

En Afrique, la production globale de sucre devrait se porter à 10,4 millions de tonnes au terme de la campagne de 2024/2025. C’est ce que projette la FAO dans son dernier rapport sur les perspectives alimentaires, publié le 1ᵉʳ juin dernier.

Le stock annoncé affiche une hausse de 8,3 %, soit 800 000 tonnes de sucre de plus que la production enregistrée sur le continent un an plus tôt (9,6 millions de tonnes). D’après l’organisation onusienne, cette perspective de croissance est principalement tirée par la montée en puissance de l’industrie en Égypte, au Kenya et au Maroc. Ensemble, ces trois pays comptent pour près de 90 % de la croissance de production attendue sur le continent.

Dans le détail, la production devrait doubler au Maroc, atteignant 400 000 tonnes, croître de 60 % au Kenya pour s’établir à 800 000 tonnes, et progresser plus modérément en Égypte, avec une hausse de 8,3 % à 2,6 millions de tonnes.

 « En Égypte, premier producteur du continent, cette progression devrait provenir essentiellement d’une augmentation de la production de betterave sucrière, tandis que la production de canne à sucre devrait rester relativement stable, conformément à la politique nationale du secteur », peut-on lire dans le rapport de la FAO en ce qui concerne le pays des Pharaons. Alors que l’organisation onusienne n’expose pas les raisons qui pourraient justifier le gain de production dans les deux autres pays, différents facteurs peuvent être mis en lien.

Au Kenya, par exemple, le Département américain de l’Agriculture (Usda) indique dans son dernier rapport sur le marché du sucre que la production de canne à sucre dans le pays devrait augmenter de 700 000 tonnes cette année. Cette progression serait liée à une hausse de 18 % des superficies récoltées qui atteignent désormais 190 000 hectares, ce qui permet d’améliorer l’approvisionnement des usines en matière première.

En ce qui concerne le Royaume chérifien, la Compagnie Sucrerie Marocaine et de Raffinage (Cosumar), principale compagnie sucrière du pays, a déclaré avoir doublé les surfaces de culture de betteraves à 40 000 hectares au cours de la campagne 2024/2025, ce qui a également permis l’augmentation de l’approvisionnement en matière première.

Plus largement les perspectives de croissance de la production sucrière en Afrique tranchent avec la tendance observée à l’échelle mondiale. Selon la FAO, la production mondiale de sucre devrait reculer de près de 4 % en 2024/2025, pour s’établir à 175,6 millions de tonnes, en raison notamment de contre-performances enregistrées en Asie et en Amérique du Sud.

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