Malgré les défis structurels de son industrie pétrogazière, le Nigeria affiche des ambitions d’augmenter le plateau quotidien de la production de brut d’ici la fin de la décennie.
Le fournisseur de données Wood Mackenzie (WoodMac) s’est exprimé le 16 juin sur les objectifs annoncés par le Nigeria visant à passer d’une production pétrolière actuellement autour de 1,6 million de barils à environ 3 millions de barils par jour d’ici 2030.
Elle considère que cet objectif pourrait être atteint à condition que des efforts soient fournis pour renforcer la collaboration entre parties prenantes, accélérer les procédures administratives et adopter une approche plus pragmatique inspirée d’expériences étrangères en la matière.
« L’une des priorités consiste à fluidifier la chaîne de décision et à recentrer les efforts sur les projets à fort potentiel », a déclaré un analyste de WoodMac, qui souligne l’importance d’un dialogue plus fluide entre la NNPC Ltd et les acteurs du secteur pour faire avancer les projets retardés.
Le cabinet insiste sur la nécessité pour le Nigeria de simplifier son environnement réglementaire en vue d’accélérer l’octroi des licences et de raccourcir les délais d’approbation des plans de développement des champs pétroliers pour attirer à nouveau les capitaux.
« Les investissements ont fortement chuté, passant d’un pic de 29 milliards de dollars en 2014 à un peu plus de 5 milliards de dollars en 2024. Selon nous, ce dernier montant représente le strict minimum nécessaire pour simplement maintenir les niveaux de production actuels », a déclaré WoodMac.
Selon cette dernière, une approche réaliste passe par l’adoption de règles claires, stables et compétitives. La compagnie cite le cas de l’Angola, qui, après son retrait de l’OPEP en 2023, a révisé son code pétrolier, clarifié ses processus d’octroi de licences et mis en place un cadre plus lisible pour les opérateurs, dans le but de relancer l’investissement.
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