Malgré les progrès, le commerce africain reste fragile face à la volatilité des marchés internationaux, soulignant l’urgence d’accélérer l’industrialisation, la diversification et la production à plus forte valeur ajoutée pour assurer une croissance durable.
Après une contraction de 5,4% en 2023, le commerce total de marchandises sur le continent a progressé de 13,9% en 2024, atteignant 1500 milliards de dollars, selon un rapport publié le mercredi 25 juin 2025 par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Les échanges intra-africains, quant à eux, ont affiché une croissance de 12,4% à 220,3 milliards de dollars. Cette progression est perçue comme une conséquence des premiers effets de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui facilite les échanges entre les pays africains.
Malgré ces chiffres positifs, plusieurs déséquilibres structurels persistent. « La part de l’Afrique dans les exportations mondiales a connu un léger déclin, passant de 3,5 % en 2009 à 3,3 % en 2024 », indique Afreximbank ; ce qui souligne la dépendance continue du continent aux matières premières brutes. Le rapport insiste sur la nécessité d’accélérer l’industrialisation et la diversification économique pour mieux intégrer l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales et stimuler le commerce intra-régional.
Un autre défi majeur identifié est le déficit en financement du commerce, estimé à environ 100 milliards de dollars par an. Dans ce cadre, Afreximbank affirme avoir accordé en 2024 plus de 17,5 milliards de dollars en financements commerciaux et prévoit de porter ce montant à 40 milliards de dollars, d’ici 2026 afin de soutenir davantage les échanges.
Le document souligne aussi l’importance de promouvoir la ZLECAf, qui devient un pilier de la résilience commerciale dans la région. Il met également en avant le rôle croissant du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), qui facilite les transactions transfrontalières en réduisant la dépendance aux devises étrangères.
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