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Agence Ecofin
2 juillet 2025 Dernière mise à jour le Mercredi 2 Juillet 2025 à 17:20

Les réformes soutenues par le FMI dans le pays visent à restaurer la soutenabilité de la dette, appuyer une croissance inclusive et réduire les vulnérabilités du secteur financier.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement d’environ 60,5 millions $ au Togo, après avoir achevé la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’annonce a été faite dans un communiqué publié le lundi 30 juin 2025 par l’institution. Ces fonds visent à renforcer la viabilité de la dette, et à mettre en œuvre des réformes structurelles.

Selon le FMI, les progrès réalisés dans le cadre de la FEC ont été « satisfaisants ». Les autorités ont atteint tous les objectifs quantitatifs à fin décembre 2024, à l’exception du critère de performance relatif au solde budgétaire. Un succès notable a été la hausse des recettes fiscales en 2024 comme prévu et la progression des recettes non fiscales au-delà des attentes. Parallèlement, des dépenses supérieures aux prévisions ont alourdi la dette. 

Selon les perspectives du Fonds, la croissance du Togo demeure dynamique. Elle devrait s’établir à 5,2 % en 2025 contre 5,3 % en 2024. A moyen terme, elle atteindra 5,5 %. Dans le même temps, l’inflation a reculé pour s’établir à 2,6 % en glissement annuel en avril 2025.

Toutefois, l’institution estime que des risques élevés pèsent sur ces projections, notamment l’insécurité liée à la présence de groupes terroristes à la frontière nord du pays, ce qui pèse sur les dépenses. Les autorités doivent ainsi faire des choix importants entre réduire la dette publique et la nécessité de maintenir la sécurité, d’améliorer l’inclusion et de soutenir la croissance.

Sur le plan budgétaire, le FMI encourage le gouvernement à redoubler d’efforts en matière d’assainissement budgétaire, tout en préservant la croissance et en renforçant l’inclusion. 

Notons que le Fonds a également approuvé la demande des autorités de repousser d’un an, à 2027, l’objectif de ramener la valeur actuelle de la dette en dessous de 55 % du PIB. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu et dans un environnement sous-régional marqué par des défis sécuritaires qui font pression sur les finances publiques.

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