Lors de la visite du président Museveni à Nairobi, le Kenya et l’Ouganda ont réaffirmé leur volonté de renforcer l’intégration régionale et d’accélérer leur coopération économique. Leurs échanges commerciaux ont atteint 1,2 milliard de $ en 2024, selon l’International Trade Centre.
Le Kenya et l’Ouganda ont signé, le 30 juillet 2025 à Nairobi, huit nouveaux accords visant à renforcer leur coopération bilatérale, à l’occasion de la visite officielle du président ougandais, Yoweri Museveni.
Selon le communiqué de la présidence kényane, ces mémorandums d’entente viennent s’ajouter aux 17 accords existants et couvrent plusieurs secteurs stratégiques notamment l’agriculture, la pêche, l’élevage, le tourisme, les mines, le transport, les normes et l’assurance qualité, le développement urbain et la promotion des investissements.
Le président kényan, William Ruto, a souligné que ces accords visent à améliorer les liens économiques et humains entre les deux pays, en favorisant un développement partagé.
« Nous sommes unis dans notre engagement à approfondir la coopération bilatérale et à assurer une prospérité partagée, tout en travaillant ensemble vers une région plus forte et intégrée », a-t-il déclaré.
Parmi les priorités évoquées figure la gestion conjointe des ressources transfrontalières, notamment le différend autour de la zone de pêche de Migingo, sur le lac Victoria. Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur volonté de finaliser un accord sur le partage de ces ressources.
Sur le plan des infrastructures, ils misent sur l’extension du chemin de fer à écartement standard (SGR) jusqu’à Malaba, à la frontière ougandaise, ainsi que sur le doublement de la route Nairobi-Nakuru-Mau Summit. Le projet du Grand Busia vise quant à lui à créer une zone métropolitaine transfrontalière dotée d’infrastructures communes, tandis que des efforts seront déployés pour renforcer les capacités institutionnelles dans le secteur minier et lutter contre la contrebande.
Sur le plan commercial, William Ruto a pointé les barrières non tarifaires persistantes, qui entravent la libre circulation des marchandises et compromettent les objectifs d’intégration économique de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Il a appelé à une résolution « pratique et rapide » de ces obstacles, en amont des prochaines rencontres de la Commission ministérielle conjointe et du Comité conjoint sur le commerce, prévues en octobre 2025.

Le président Museveni a, pour sa part, insisté sur la nécessité de consolider les marchés africains et d’accroître la capacité de production locale, en s’inspirant du modèle américain, fondé sur un vaste marché intérieur.
Au cours de la rencontre, les deux présidents ont également convenu de lancer un projet industriel commun pour implanter la plus grande aciérie de la région. L’objectif est de réduire la dépendance aux importations de métal et stimuler la production destinée à l’exportation.
Partenaires économiques majeurs au sein de l’EAC, les échanges commerciaux entre le Kenya et l’Ouganda ont atteint 1,2 milliard de dollars en 2024, selon les données de l’International Trade Centre.
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