Sur les six premiers mois de l’année, les revenus pétroliers du Ghana ont chuté de 56 %, affectés par une baisse marquée de la production et un recul des prix, révélant la vulnérabilité persistante du secteur face aux chocs internes et externes.
Au premier semestre 2025, les revenus pétroliers du Ghana ont enregistré une chute de 56 %, s’établissant à seulement 370,6 millions de dollars, contre 840,8 millions sur la même période en 2024. C’est ce qu’indiquent des données fournies par la Banque centrale, Bank of Ghana, et rapportées par Ghana Web.
Cette baisse s’explique principalement par deux facteurs majeurs qui ont simultanément pesé sur les recettes publiques. Il s’agit de la contraction de la production pétrolière et le repli des prix mondiaux du pétrole.
D’une part, la production ghanéenne de pétrole brut est passée de 3,77 millions de barils à 2,81 millions entre janvier et juin 2025, soit une baisse de 25,5 %. Cette tendance s’inscrit dans une dynamique de déclin amorcée depuis plusieurs années, avec un recul moyen annuel de 7,4 % depuis 2019.
Cette situation a été aggravée par des interruptions imprévues des activités d’extraction, totalisant 14 jours de production suspendue au cours du premier semestre, ce qui a réduit davantage les volumes disponibles à l’exportation.
D’autre part, les prix moyens obtenus pour le baril ghanéen ont reculé, passant de 84,08 dollars en 2024 à 75,69 dollars en 2025. Cette baisse des cours mondiaux du pétrole a accentué la contraction des recettes pétrolières.
La combinaison de ces deux facteurs a ainsi pesé sur les finances publiques du Ghana, limitant la capacité du gouvernement à mobiliser des ressources pour financer des programmes prioritaires, notamment le programme national d’infrastructures baptisé « Big Push ». Ce recul met en lumière la vulnérabilité persistante de l’économie ghanéenne, très dépendante de la performance de son secteur pétrolier, lui-même soumis à des aléas tant internes qu’externes.
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