En Afrique de l’Ouest, le Ghana est l’un des principaux importateurs d’engrais avec le Nigeria et la Côte d’Ivoire. S’il n’y a pas de production primaire d’engrais chimique dans le pays, le développement des usines de mélange est une alternative pour réduire la forte dépendance aux importations.
Au Ghana, l’industrie des engrais renforce sa capacité de production avec un nouvel investissement du secteur privé. Le 14 août 2025, Elizabeth Ofosu-Adjare, ministre du Commerce, de l’Agribusiness et de l’Industrie, a en effet inauguré une usine de mélange d’engrais basée dans le district de Shai Osudoku, dans la région du Grand Accra, au sud-est du pays.
D’un coût total de 3,5 millions $, cette nouvelle infrastructure, développée par l’entreprise Invess Agriculture Ltd en partenariat avec Nitron Group et gérée par AAA Infrastructure Ghana Ltd, est dotée d’une capacité de production de 385 000 tonnes d’engrais granulés par an, selon un communiqué publié le 18 août par le ministère du Commerce. D’après Mme Ofosu-Adjare, cet investissement devrait contribuer à réduire la dépendance à l’égard des importations.

Il convient de noter que les engrais composés comme le NPK constituent le principal poste de dépenses de la facture ghanéenne pour l’achat d’engrais sur le marché international chaque année. Les données compilées par le Centre international de développement des engrais (IFDC) indiquent, par exemple, que l’Ex-Gold Coast a importé près de 554 239 tonnes d’engrais en 2024, dont 298 372 tonnes de NPK.
« Invess Agriculture a également annoncé son intention de créer une usine d’engrais liquides d’une capacité de 5 millions de litres, afin d’étendre ses activités au marché de la CEDEAO, positionnant ainsi le Ghana comme une plaque tournante de la production d’engrais en Afrique de l’Ouest », peut-on aussi lire dans le communiqué.
D’après l’IFDC, 4,3% des importations d’engrais du Ghana en 2023 ont été réexportées vers des pays voisins de la sous-région, dont la quasi-totalité était le NPK. Avec une production locale renforcée grâce aux investissements privés, le pays pourrait à terme substituer ces réexportations par sa propre production, et ainsi capter de nouvelles parts de marché dans la sous-région.
Au Ghana les principales cultures nécessitant des engrais sont : le manioc, le riz, le maïs, le millet, le riz et l’igname.
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