Le Kenya veut développer et augmenter ses exportations de thé sur le marché marocain sachant que le Maroc représente le 2ème marché pour le thé en Afrique après l’Égypte

Au Kenya, la filière thé cherche à augmenter sa part sur le marché marocain. C’est dans cette optique que le Conseil du thé (TBK) a organisé, le 7 novembre dernier, une rencontre entre TMAN Distribution Company, une entreprise marocaine spécialisée dans les services de conseil et la distribution, et Evergreen Tea Factory, un producteur de thé kényan membre de l’East African Tea Trade Association (EATTA).

Dans un communiqué publié sur son site, le TBK indique que cette démarche vise à explorer les moyens d’augmenter les exportations de thé du Kenya vers le marché marocain. Selon les informations relayées par le média local The Standard, les deux pays ont convenu de signer un protocole d’accord (MoU) destiné à renforcer la coopération commerciale et à favoriser un accès mutuellement bénéfique au marché.

L’enjeu est d’autant plus important que le Maroc représente le 2ème marché pour le thé en Afrique après l’Égypte. Les données compilées sur la plateforme Trademap montrent que le royaume chérifien a importé 77 800 tonnes de thé d’une valeur de près de 244,7 millions $ en 2024, avec environ 98 % de la demande satisfaite par la Chine.

Pour la filière kényane qui souhaite renforcer son poids sur ce marché, le défi sera aussi de s’adapter à la demande des consommateurs marocains. Selon Trademap en 2024, la quasi-totalité des achats marocains de thé a porté sur le thé vert, alors que les exportations kényanes sont largement dominées par le thé noir CTC (« Cut-Tear-Curl ») qui compte pour 99 % des volumes produits et exportés.

D’un autre côté, le renforcement sur le marché marocain vise aussi à augmenter la contribution du thé aux recettes d’exportation du pays. D’après le TBK, le pays d’Afrique de l’Est a placé 594 500 tonnes de thé sur le marché international en 2024, générant 181,69 milliards de shillings (1,4 milliard $) de recettes.