The NRCS worked with Harlequin Produce to increase cover crops in order to improve nitrogen in the soil and overall soil health. More: Water management is key in keeping the farm productive. Photo taken June 10, 2019 in Arlee, Montana located in Lake County.. Original public domain image from <a href=Flickr">
#Agriculture #Eau #Economie #Exportation #Irrigation #Kenya
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Samedi 6 Décembre 2025 à 06:50

Au Kenya, comme dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, l’agriculture est encore majoritairement pluviale. Le faible recours à l’irrigation est identifié comme un frein majeur au développement du secteur.

Le Kenya veut porter à près de 1 million d’hectares les superficies agricoles irriguées entre 2020 et 2032. C’est ce qui ressort du discours sur l’État de la Nation effectué le 20 novembre dernier par le président William Ruto.

En comparaison, la FAO évaluait à seulement 288 000 hectares, la superficie agricole totale équipée pour l’irrigation dans le pays en 2023. Le plan de développement prévu à cet effet inclut la construction de 50 mégabarrages, 200 barrages moyens et de milliers de microbarrages destinés à capter et stocker l’eau dans les régions les plus exposées à la sécheresse.

D’après le ministère de l’Eau et de l’Irrigation, des sites prioritaires prévus pour accueillir les projets ont été identifiés dans les comtés de Mandera, Machakos, Kisumu, Laikipia ou encore dans le Turkana.

« Pour produire suffisamment pour la consommation intérieure et les exportations, l’irrigation moderne et étendue est désormais nécessaire et constitue la seule voie à suivre […]. Avec des barrages, nous pouvons transformer les zones arides et semi-arides en pôles de production agricole, même en l’absence de pluie », a déclaré le président Ruto.

L’enjeu pour le gouvernement, à travers cette démarche, est de mieux valoriser le potentiel du secteur agricole. En effet, selon les données officielles, près de 85 % des terres du Kenya ne reçoivent pas suffisamment de pluie, ce qui freine la capacité de l’appareil productif à gagner en productivité et à satisfaire une part plus conséquente des besoins sur le marché intérieur.

Le Kenya est en effet le deuxième pays d’Afrique de l’Est qui dépense le plus pour les importations de produits agricoles et alimentaires après l’Éthiopie. Dans un rapport publié en juillet dernier, la CNUCED indiquait que la facture consacrée par Nairobi aux importations alimentaires s’est élevée en moyenne à 2,99 milliards $ par an entre 2021 et 2023. Parmi les principales denrées importées figurent le maïs, le sucre, les huiles comestibles, le riz ou encore le blé.

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