Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 14 décembre dernier à Abidjan, un prêt de quinze millions de dollars américains provenant du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA) (http://bit.ly/3rjwffg) et un autre prêt de dix millions de dollars provenant du Fonds pour les technologies propres (CTF, en anglais) pour faire progresser la réalisation des projets du Fonds africain pour les énergies renouvelables (FAER II) destinés à stimuler la production d’énergie à faibles émissions de carbone en Afrique subsaharienne.
La contribution du SEFA est constituée d’une enveloppe de dix millions de dollars en capitaux propres et d’un prêt remboursable de cinq millions de dollars. Le CFT, qui fait partie du Fonds d’investissement pour la lutte contre le changement climatique (CIF, en anglais), apportera dix millions de dollars en capitaux propres. La contribution totale de vingt millions de dollars du SEFA et du CTF servira à financer la tranche catalyseur du FAER II. Le prêt remboursable de cinq millions de dollars américains est destiné au mécanisme de soutien des projets du FAER II. La contribution du CFT a été approuvée par le Comité du Fonds fiduciaire du CFT en juillet 2020 dans le cadre de son Programme dédié au secteur privé (DPSP III).
Ce financement permettra d’aider les petites et moyennes entreprises à augmenter leurs productions de plus de 800 mégawatts d’électricité provenant de l’hydroélectricité, de l’énergie solaire et éolienne et du stockage des batteries dans les pays d’Afrique subsaharienne.
« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de soutenir le FAER II en une période où, en raison de besoins de financement concurrentiels, à cause des impacts de la pandémie de Covid-19 et des mesures de relance économique pour la période post Covid-19. Il existe un risque réel de sous-investissement dans le secteur énergétique africain, notamment dans celui des énergies renouvelables », a déclaré Kevin Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement chargé de l’électricité, de l’énergie, de la lutte contre le changement climatique et de la croissance verte.
La Banque africaine de développement gère le SEFA, un fonds spécial, et agit également comme organisme de mise en œuvre du CFT.
Le financement de la tranche à effet catalyseur du fonds devrait attirer des investissements privés indispensables en cette période d’incertitude pour les investissements et de difficultés économiques provoquée par la pandémie de Covid-19. Il devrait par ailleurs garantir la circulation des flux de capitaux nécessaires au soutien de la réalisation d’infrastructures énergétiques durables pour répondre aux besoins croissants du continent en matière d’électricité. Le mécanisme de soutien aux projets du FAER II s’efforcera d’amener les projets aux standards requis de préparation et de « bancabilité ».
Favoriser un développement résilient aux changements climatiques
Le FAER II, qui constitue la seconde génération du Fonds panafricain pour les énergies renouvelables, a pour objectif une capitalisation boursière de 300 millions de dollars et sera géré par Berkeley Energy, un gestionnaire de fonds reconnu, possédant une vaste expérience dans l’investissement dans des projets d’énergies renouvelables sur les marchés asiatiques et africains.
« Nous sommes fiers de pouvoir poursuivre la mission de notre entreprise consistant à pourvoir en énergies renouvelables fiables les pays et les populations africaines. Pour nous, l’enjeu est clairement de soutenir leur développement économique et social tout en répondant aux besoins de nos investisseurs, a déclaré TC Kundi, PDG de Berkeley Energy. L’équipe de Berkeley Energy se réjouit de collaborer de nouveau avec le SEFA, qui a joué un rôle important dans le lancement du FAER II ».
Le SEFA offre des prêts financiers à effet de levier au secteur des énergies renouvelables afin de stimuler l’accès universel à des services énergétiques bon marché, fiables, durables et modernes en Afrique, conformément au « New Deal » pour l’énergie en Afrique de la Banque et à la cible numéro 7 des Objectifs de développement durable des Nations Unies. Le Fonds a été créé en 2011 en partenariat avec le gouvernement du Danemark (https://bit.ly/34nFdyA) et compte parmi ses donateurs l’Allemagne, les États-Unis (https://bit.ly/2KArn4S), l’Espagne (https://bit.ly/3aqq3fM), le Fonds de développement nordique(https://bit.ly/2WrSTnB), l’Italie (https://bit.ly/3mwFCVx), la Norvège (https://bit.ly/2WsI44O), le Royaume-Uni(https://bit.ly/3nx2aa7) et la Suède (https://bit.ly/3nBjBq2).
Le CFT est un fonds international d’un montant de 5,4 milliards de dollars américains qui promeut un financement renforcé pour la démonstration, le déploiement et le transfert de technologies à faible émission de carbone et disposant d’un important potentiel de réduction à long terme des émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2010, date à laquelle la Banque est devenue organisme de mise en œuvre du CFT elle a approuvé l’octroi de plus de 588 millions de dollars en ressources du FTP pour financer plus de dix projets en Afrique.
« Nous nous félicitons de la participation du CFT à ce projet, a déclaré Anthony Nyong, directeur de la lutte contre le changement climatique et de la croissance verte à la Banque. Ces ressources concessionnelles seront essentielles pour maximiser la participation des investisseurs privés au Fonds tout en minimisant la concessionnalité, afin de soutenir en Afrique un développement à faible émission de carbone et résilient aux effets du changement climatique ».
Source APO group pour African Development Bank Group (AfDB).
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