Le « Made in Cameroon » en matière de produits cosmétiques a bénéficié d’une attention spéciale dans la circulaire afférente à l’exécution de la Loi de finances 2021.
Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a signé le 30 décembre dernier, une circulaire qui consacre « La suppression des droits d’accises sur les produits cosmétiques produits localement ».
Comme explication, le Minfi indique que cette mesure vise à permettre à « l’industrie locale de faire face à la concurrence des produits importés qui demeurent un facteur de dégradation de notre balance commerciale ».
Jusqu’ici, les produits cosmétiques dans le pays, sans distinction d’avec ceux issus des importations, étaient soumis à un droit d’accise ad valorem au taux fixe de 50%. Une situation qui a régulièrement fait l’objet de plaintes des industriels camerounais.
Ces derniers y voyant une concurrence déloyale. Si bien que, courant janvier 2020, ils ont rencontré le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, pour mener un plaidoyer permettant de mettre sur pied « un véritable accompagnement des producteurs en matière de sensibilisation et formation et de réduction des coûts d’importation des matières premières et outils de production ».
En réponse, Luc Magloire Mbarga Atangana leur avait promis que ces propositions de la filière seraient examinées par le gouvernement. Une promesse qui s’est matérialisée dans la Loi de finances 2021.
Avec cette suppression des droits d’accise sur les produits cosmétiques locaux, les acteurs de la filière pourraient être un peu plus compétitifs. A ce jour, les industriels camerounais ne contrôlent que 25% du marché. Le reste de la demande est comblé par les importations.
Selon les chiffres officiels, entre 2015 et 2017, le pays a dépensé 114 milliards FCFA (environ 211 millions $) pour importer les parfums et les produits de beauté.
Source Agence Ecofin
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