L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a destitué, ce 27 janvier, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son gouvernement majoritairement composé par des fidèles de l’ancien président Joseph Kabila.
A la suite d’une motion de censure signée par plus de 300 des 500 députés, l’Assemblée nationale a organisé un vote en l’absence du premier ministre Ilunga, qui a boudé son invitation. Seuls 4 ministres des 64 que comptent le gouvernement ont pris part tardivement à la plénière.
Au total, 367 des 382 députés présents à la plénière ont voté pour la destitution du gouvernement. 7 ont voté contre la motion alors que seuls deux députés se sont abstenus.
Un seul bulletin a été déclaré nul. Selon la Constitution en vigueur, le Premier ministre a désormais vingt-quatre heures pour remettre sa démission et celle de son gouvernement au président de la République.
Dans une lettre dont copie est parvenue mercredi à Anadolu, le Premier ministre, qui ne s’est pas présenté à la plénière de l’Assemblée nationale, demande au Bureau d’âge de faire diligence en organisant dans les plus brefs délais le scrutin pour l’élection de ce bureau définitif de la chambre basse du Parlement.
Il a affirmé que le bureau définitif n’avait pas pour compétence de faire examiner une motion. Dans cette correspondance dans laquelle il répondait aux accusations des députés notamment pour mauvaise gestion, incompétence et échec dans la mise en œuvre de son plan, Ilunkamba a d’abord rappelé qu’avant que son gouvernement ne soit investi, « les caisses de l’État étaient quasiment vides, les réserves de change érodées et le Franc congolais battait de l’aile ».
Les provinces « enregistraient plusieurs mois d’arriérés de rétrocession », a-t-il soutenu. Aux signataires de la motion de censure, le Premier ministre a également rappelé qu’il y a lieu de relativiser la responsabilité du Gouvernement dans « le prétendu échec » et « ne pas évoquer un quelconque blocage dans la mise en oeuvre du Programme ».
Pour le chef du gouvernement congolais, « la fameuse motion de censure » contre son gouvernement « n’est qu’une manœuvre politicienne sans fondement factuel et au mépris des exigences de l’Etat de droit ».
Il a, enfin, souligné que la « quasi-totalité des 52 réunions du Conseil des Ministres ont été présidées par le Président de la République, lequel donnait des orientations sur bon nombre de dossiers ».
Source Agence Anadolu
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