mais
#Actualite #Economie #Mais #Volaille #Nigeria
Denys Bédarride
27 janvier 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 27 Janvier 2021 à 18:23

La limitation des importations de maïs depuis juillet dernier pèse sur l’industrie de la volaille. La mesure a réduit l’offre en matière première et fait flamber les coûts de production. Une situation à laquelle compte s’attaquer l’exécutif en libérant une partie des stocks nationaux.


Au Nigeria, la Banque centrale (CBN) a annoncé qu’elle fournirait 300 000 tonnes de maïs pour le marché intérieur. Ce stock proviendra des réserves accumulées dans le cadre de l’initiative « Anchor Borrower Programme (ABP) » déployée par l’exécutif depuis 5 ans pour accroître la production locale.

Il sera destiné essentiellement à l’industrie de la volaille qui fait face à une flambée des coûts du maïs, principal ingrédient des rations alimentaires dont l’achat sur le marché international est limité depuis juillet dernier par la CBN.

Le prix de la tonne de maïs a grimpé à 155 000 nairas actuellement contre 95 000 nairas en juin dernier avant la restriction d’accès aux devises étrangères pour les importations.

Selon les observateurs, le volume déstocké devrait être livré à un prix subventionné. Il s’agit de la dernière tentative en date des autorités pour apaiser les craintes sur l’approvisionnement de l’industrie agroalimentaire et l’alimentation animale.

Sur le dernier trimestre 2020, la CBN a adouci les restrictions pour permettre l’importation de 262 000 tonnes de maïs par 4 compagnies (Chi Farms, Wacot, Premier Feeds et Crown Flour Mills).

Séparément en septembre dernier, le gouvernement avait libéré 5 000 tonnes de maïs en faveur de l’Association nationale de la volaille (PAN) à un prix subventionné de 90 000 nairas la tonne.

Des mesures salutaires, mais insuffisantes ? Si ces différentes facilités d’accès à la matière première sont louables, elles pourraient être insuffisantes.

D’après les prévisions de l’industrie nigériane de la volaille, relayées par le Département américain de l’agriculture (USDA), il faudrait importer près de 5,6 millions de tonnes de maïs pour répondre aux besoins de l’alimentation animale.

Cependant, le gouvernement n’a autorisé jusqu’ici que l’importation de 500 000 tonnes de maïs par l’industrie de la volaille en 2020/2021.

Du côté de la production locale, l’insécurité liée à Boko Haram ainsi que les inondations de juillet dernier ont conduit à une baisse de près de 25 % des superficies plantées en 2020/2021 à 5 millions d’hectares.

Selon l’USDA, la récolte du pays devrait atteindre 9 millions de tonnes durant ladite campagne. Pour rappel, l’industrie de l’alimentation animale consomme plus de 60 % de la production nationale de maïs du Nigeria. Le gouvernement détient plus d’un million de tonnes de réserves stratégiques de maïs.

Source Agence Ecofin

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *