Confrontés à la crise de coronavirus, les pays africains ont mis en place différentes mesures afin de répondre efficacement à la menace de la pandémie. En 2020, on estime que l’Afrique subsaharienne a enregistré une contraction économique d’environ 2%.
L’Afrique subsaharienne devrait connaître une croissance économique située entre 2,3 et 3,4 % cette année. C’est ce qu’a annoncé la Banque mondiale ce 31 mars 2021.
Selon l’institution, la reprise économique de la région devrait intervenir en dépit de la récession générale estimée à 2 %, enregistrée en 2020. Elle est due aux effets de la covid-19 sur les différents secteurs d’activité. Face à la propagation du virus, les pays ont en effet été contraints de prendre des mesures restrictives ; ce qui a ralenti l’activité des différents secteurs, mais aussi les échanges et la consommation.
La Banque mondiale indique dans son rapport intitulé « The Future of Work in Africa : Emerging Trends in Digital Technology Adoption » que la reprise économique en Afrique subsaharienne sera portée par des facteurs économiques, mais aussi sanitaires. On peut citer la reprise des activités dans le secteur agricole, et les efforts mis en place par les gouvernements pour maîtriser la propagation du coronavirus.
Selon Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, « les pays africains ont réalisé d’énormes investissements au cours de l’année dernière pour maintenir leurs économies à flot et protéger la vie et les moyens de subsistance de leurs populations ».
Il faut cependant noter que la reprise attendue par la Banque mondiale ne sera pas la même dans tous les pays de la région.
En effet, si le Kenya, la Côte-d’Ivoire, le Botswana et la Guinée par exemple sont pressentis pour connaître une forte reprise, d’autres pays par contre auront une croissance plus faible. Cela s’explique par le fait que les premiers pays bénéficieront du rebond prévu de la consommation privée et de l’investissement.
De manière spécifique, l’institution indique que la croissance économique de l’Afrique orientale et australe est attendue à 2,6 % en 2021, et à 4,0 % en 2022, après une récession globale à 3 % en 2020, principalement due à l’Afrique du Sud et l’Angola. Pour la sous-région de l’Afrique occidentale et centrale, la Banque prévoit une croissance à 2,1 % en 2021 et à 3,0 % en 2022, après une récession de 1,1 %.
Pour une reprise optimale de l’économie, l’institution indique qu’il est important de mettre en place « des réformes ambitieuses qui soutiennent la création d’emploi, renforcent la croissance équitable, protègent les personnes vulnérables et contribuent à la durabilité environnementale. Elles seront essentielles pour soutenir à l’avenir, les efforts vers une reprise plus forte sur tout le continent africain ». Cela implique aussi des politiques d’amélioration de la productivité et une recherche de compétitivité des secteurs économiques.
Dans ce sens, les pays d’Afrique subsaharienne pourraient mettre l’accent sur l’inclusion numérique aux méthodes de travail, mais aussi exploiter « la zone de libre-échange continental africaine afin d’approfondir l’intégration des pays africains dans les chaînes de valeur régionale et mondiale ».
Source Agence Ecofin
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