Au Nigeria, le cacao est le principal contributeur aux recettes d’exportation agricoles. Si elle essaie tant bien que mal de progresser, la filière est confrontée actuellement à d’importantes difficultés dans le segment de la commercialisation.
Au Nigeria, la filière cacao fait face à une insuffisance de sacs en jute pour le conditionnement des fèves en raison de leur faible disponibilité du côté de l’Asie du Sud-Est.
En effet, les usines de fabrication du matériel principalement localisées en Inde et au Bangladesh ont dû ralentir leurs activités de production avec la recrudescence des cas de coronavirus.
La situation reste particulièrement préoccupante dans la mesure où le pays ne confectionne pas localement les sacs de jute contrairement à la Côte d’Ivoire et ne dispose pas non plus de réserves à l’image du Cameroun.
Selon Mufutau Abolarinwa, président de l’Association du cacao (CAN), la première économie africaine pourrait perdre entre 600 et 700 millions $ de recettes d’exportation si le problème de la rareté des sacs en fibre n’est pas réglé de manière urgente.
Cette difficulté additionnelle vient ajouter de l’ombre au tableau de la filière qui prévoit déjà une réduction de la récolte à 225 000 tonnes en 2021/2022 contre 300 000 tonnes initialement en raison des risques d’inondation.
Pour rappel, le sac de jute est le type de conditionnement le plus largement utilisé dans la commercialisation du cacao en raison d’une bonne capacité de résistance à un coût relativement plus faible. Les autres matières employées sont le sisal et le polypropylène filé tissé.
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