La crise sanitaire de coronavirus a renforcé les difficultés auxquelles le marché du travail sud-africain faisait face. En 2020, le taux de chômage a atteint 32,5 % ; ce qui constituait un record pour le pays.
Le chômage a atteint le niveau de 32,6 % au cours du premier trimestre 2021 contre 32,5 % le trimestre précédent. C’est ce qu’a annoncé l’Agence sud-africaine de statistiques (StatsSA) dans un rapport publié le 1er juin.
Selon l’institution, le nombre de personnes ayant un emploi était de 15 millions avec « une légère diminution de 28 000 au premier trimestre 2021 », alors que le nombre de chômeurs est estimé à 7,2 millions, traduisant une augmentation de 8000, par rapport au quatrième trimestre 2020.
Cette hausse du taux de chômage qui, d’après la StatsSA est un record depuis 2008, s’explique par la perte de nombreux emplois dans plusieurs secteurs de l’économie.
En effet, les difficultés économiques que traverse la nation arc-en-ciel, renforcées par la pandémie de covid-19 ont impacté négativement la politique d’emploi du pays.
Dans le domaine de l’emploi, les restrictions ont conduit à des situations de réduction des salaires ou encore de suppression des postes, lorsque certaines entreprises ont été contraintes de fermer à cause de la faible activité.
De plus, la lenteur de la mise en œuvre des campagnes de vaccination a contribué au ralentissement de la reprise économique. Ainsi, les secteurs les plus touchés sont la construction, avec une perte de 87 000 emplois, le commerce avec 84 000 emplois perdus, les services domestiques avec 70 000 emplois perdus et le transport avec une perte de 40 000 emplois.
Ces pertes ont été plus ou moins équilibrées à cause d’une forte hausse des emplois dans des secteurs comme la finance (215 000 emplois), les services publics (16 000), les services communautaires et sociaux (16 000), et l’exploitation minière (12 000 emplois).
En outre, la population non active a connu une augmentation nette de 164 000 personnes. On estime que par rapport au trimestre précédent, 201 000 personnes de plus ont déclaré être découragées de la recherche du travail au cours des trois premiers mois de 2021 en Afrique du Sud, et le nombre de « personnes inactives pour des raisons autres que le découragement » a augmenté de 8000.
Au-delà de la pandémie et de la situation économique du pays, il faut noter que le monde du travail sud-africain souffrait déjà des difficultés liées à l’inadéquation du système d’apprentissage aux besoins réels et au manque de souplesse de la législation en la matière.
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