Au Kenya, l’horticulture est l’une des branches les plus dynamiques de l’économie. Si le secteur a connu une bonne progression des exportations ces dernières années, les autorités travaillent actuellement à diversifier les points d’écoulement.
Au Kenya, les autorités ont signé le mois dernier, un accord avec la Corée du Sud portant sur les exportations d’avocats vers le pays asiatique. Cette entente devrait permettre à l’industrie d’envoyer des fruits vers cette destination à partir de mars prochain.
D’après les informations relayées par Businessdailyafrica, le Service d’inspection phytosanitaire du Kenya (KEPHIS) travaille actuellement sur un cahier des charges comportant les normes sanitaires et phytosanitaires à respecter pour les cargaisons du fruit destiné à la Corée du Sud.
Plus globalement, si la démarche s’inscrit dans le cadre de la diversification des débouchés de la filière, de nombreux observateurs relativisent les retombées de cette nouvelle opportunité commerciale.
En effet, la consommation annuelle d’avocat de la Corée du Sud tourne autour de 0,26 kg par habitant alors qu’elle atteint en moyenne 1,2 kg dans l’Union européenne (UE) qui absorbe actuellement l’essentiel des exportations kenyanes. Dans une telle situation, l’industrie fera face à une demande beaucoup moins importante que sur les destinations traditionnelles.
Par ailleurs, le Kenya devrait être confronté à une rude concurrence de la part de pays comme le Pérou qui est présent sur ce marché depuis 2020 ainsi que la Colombie qui a démarré ses exportations vers la nation asiatique en juillet dernier.
Pour rappel, le Kenya a exporté plus de 26 000 tonnes d’avocats sur le premier trimestre 2021 pour des recettes de 39 millions $. Le pays est le premier fournisseur africain du fruit.
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