Entre 2000 et 2014, 67 % des IDE à destination du Cameroun provenaient de la Chine, dont les banques publiques financent une bonne partie des grands projets structurants lancés par le pays d’Afrique centrale.
Avec une enveloppe de 488 millions de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) captés au cours de l’année 2020, soit 284 milliards FCFA ou 341,3 milliards FCFA, selon le Comité national de la balance des paiements qui prend en compte d’autres composantes, le Cameroun a enregistré le plus faible volume d’IDE reçu sur 5 ans.
Mais, cette enveloppe a permis de porter à 9 026 millions de dollars (5 434,3 milliards FCFA) le stock d’IDE capté par le pays depuis l’année 2000, selon les estimations contenues dans le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde, publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
L’analyse des estimations publiées par cet organisme onusien permet de constater une multiplication pratiquement par 10 du stock d’IDE sur les 20 dernières années. En effet, le stock global est passé de 917 millions de dollars (552 milliards FCFA) en 2000 à 9 026 millions de dollars (5 434,3 milliards FCFA) en 2020, soit une hausse de 884 %.
Le rapport de la Cnuced susmentionné n’explique pas les origines de cette forte progression des stocks d’IDE reçus par le Cameroun au cours des 20 dernières années. Mais, de sources variées, cette réalité s’explique par l’intensification des investissements chinois dans le pays.
« Entre 2000 et 2014, le Cameroun a capté 2750 milliards FCFA d’investissements directs étrangers (IDE), dont 1850 milliards FCFA provenant de la Chine. Ce qui représente environ 67% des IDE entrant au Cameroun », indique un document de la présidence de la République citant les données de la Cnuced.
Cette prédominance des investissements chinois au Cameroun s’est renforcée à la faveur du lancement dans les années 2010 des projets structurants de première génération (ponts, routes, barrages, etc.), note Investir au Cameroun. Tractées par Eximbank China, la banque publique chinoise, dont les financements sont liés (chaque prêt-projet est accompagné du nom de l’entreprise devant exécuter le contrat), les entreprises chinoises sont toujours en pole position au terme des appels d’offres. Il s’agit principalement de CCCC, CWE, CHEC, Sinohydro… dans les infrastructures ; Huawei et ZTE dans les télécoms…
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