Plusieurs sociétés pétrolières internationales actives au Nigeria ont annoncé qu’elles vont se défaire de leur portefeuille d’actifs dans le pays. Des propositions émergent de part et d’autre pour permettre au pays de faire face à la situation.
Le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, s’est prononcé le vendredi 1er avril, sur le retrait annoncé des compagnies pétrolières étrangères du pays, ces dernières semaines. L’autorité pense que la situation va freiner la politique de passage à des énergies faibles en émission carbone et suggère en conséquence que le gouvernement investisse dans le fossile pour juguler la pauvreté énergétique du Nigeria.
« L’objectif du Nigeria devrait être de mettre fin à la pauvreté énergétique. Les pays comme le Nigeria, qui sont riches en hydrocarbures, mais encore pauvres en énergie, ne doivent pas suivre des plans de transition énergétique, au détriment d’une énergie abordable et fiable pour les personnes, les villes et les industries », a déclaré le ministre, en marge d’une conférence énergétique organisée par la Society of Petroleum Engineers (SPE), une organisation professionnelle à but non lucratif.
L’opinion de Sylva, qui intervient dans un contexte local où plus de 100 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. Ceci, en dépit des initiatives du pays pour améliorer l’offre d’électricité et diversifier son mix énergétique.
En septembre 2021, Timipre Sylva avait appelé à la mise en place d’une Banque africaine de l’énergie. L’institution aurait pour vocation de soutenir les investissements dans le pétrole et le gaz naturel en Afrique, tout en permettant au Nigeria, en particulier, de stimuler la croissance de son économie fortement dépendante des énergies fossiles.
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