En plus des crises, des chocs climatiques et de la pauvreté, la guerre en Ukraine a aggravé les conditions de vie déjà difficiles des populations de certaines parties de l’Afrique. La situation au Sahel, dans le bassin du lac Tchad et la Corne de l’Afrique est de plus en plus préoccupante.
Les Nations unies (ONU) vont octroyer 80 millions de dollars à six pays d’Afrique subsaharienne pour lutter contre la faim. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié sur le site Internet de l’institution, le jeudi 14 avril.
Il s’agit de 12 millions $ pour l’Ethiopie, 4 millions $ pour Kenya, 15 millions $ pour le Nigeria, 14 millions $ pour la Somalie, 20 millions $ pour le Soudan et 15 millions $ pour le Soudan du Sud. Ces fonds serviront à « fournir une aide alimentaire, monétaire et nutritionnelle essentielle » aux populations vulnérables de ces pays. Ils sont également destinés à renforcer les services médicaux, les abris et l’accès à l’eau potable. Une partie du financement sera spécialement allouée à l’assistance aux femmes et aux filles.
En plus des défis (conflits armés, sécheresse et problèmes économiques) auxquels les pays bénéficiaires sont habituellement confrontés, la crise en Ukraine a empiré l’inflation mondiale « faisant grimper le coût des importations hors de portée des consommateurs ».
« En mars, l’indice mondial des prix alimentaires de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a atteint son plus haut niveau depuis 1990 », révèlent les Nations unies.
D’après l’ONU, en Somalie, 81 000 personnes sont menacées par la famine, la mort, la misère et des niveaux de malnutrition aiguë extrêmement critiques « si les pluies manquent, si les prix continuent d’augmenter et si l’aide n’est pas renforcée ». Au Soudan du Sud, ce sont 55 000 personnes qui sont menacées par ces fléaux qui représentent la dernière phase (phase 5) de l’insécurité alimentaire.
Concernant le Soudan, le Nigeria et le Kenya, l’ONU estime que près de 4,5 millions de personnes ont déjà atteint ou atteindront bientôt la phase 4 de l’insécurité alimentaire. « En Ethiopie, en Somalie et au Kenya, l’allocation renforcera la réponse vitale à la pire sécheresse de l’histoire récente », précise en outre, le communiqué.
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