Dans le cadre de sa politique d’industrialisation, le Nigeria a entamé la construction de ce qui sera son plus grand port maritime, une fois achevé. D’après Abuja, la phase 1 du projet a déjà atteint près de 90% de taux d’achèvement, et l’infrastructure de 1,6 milliard $ sera opérationnelle cette année.
Le Nigeria espère engranger 201 milliards $ de revenus, d’ici les 45 prochaines années, soit en moyenne 4,4 milliards $ par an, grâce au port en eau profonde de Lekki. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi 4 mai, le ministre nigérian de l’Information Alhaji Lai Mohammed (photo), cité par plusieurs médias locaux.
D’après le responsable, ces revenus seront essentiellement alimentés par les taxes, redevances et autres droits perçus sur l’exploitation de l’infrastructure. Environ 169 972 emplois devraient être créés grâce au projet, dont « l’impact direct et induit sur les revenus des entreprises est estimé à 158 milliards de dollars, en plus d’un impact qualitatif sur le secteur de la fabrication, du commerce et des services commerciaux ».
Lancé il y a 3 ans, le port en eau profonde de Lekki, dont le coût de mise en œuvre est estimé à 1,6 milliard $, est destiné à devenir le plus grand port maritime du Nigeria. Sa réalisation s’inscrit dans le cadre de la politique d’industrialisation de l’économie nigériane lancée il y a quelques années, afin de sevrer la première économie d’Afrique en termes de PIB de sa dépendance au pétrole.
Cette stratégie comprend non seulement des programmes de renforcement de la production manufacturière locale, mais également une amélioration de la capacité du pays à assurer l’exportation du « made in Nigeria » ainsi que l’importation de produits en provenance de l’étranger.
« Lorsqu’il sera opérationnel, dès le dernier trimestre de cette année, il permettra au Nigeria de récupérer les activités maritimes perdues au profit des ports du Togo, de la Côte d’Ivoire et du Ghana. C’est également un grand coup de pouce pour le Nigeria dans sa quête pour tirer profit de la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continental africain, ZLECAf », souligne Lai Mohammed.
Le port de Lekki, une fois opérationnel, devrait pouvoir recevoir des navires à fort tonnage et traiter jusqu’à 2,5 millions d’EVP par an. D’après les autorités nigérianes, sa première phase de construction a déjà atteint un taux d’achèvement de 89%.
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