Le gouvernement libérien veut rehausser l’autonomisation des femmes dans un pays où plus de la moitié des filles de 15 à 24 ans sont analphabètes. Pour ce faire, plusieurs projets sont mis en place afin de renforcer leur résilience face aux barrières auxquelles elles sont confrontées.
La Banque mondiale décaissera un financement de 53,6 millions de dollars pour un projet d’autonomisation des femmes au Liberia. Des accords entre le gouvernement et la Banque ont été signés, a-t-on appris dans un communiqué de presse publié par le ministère des Finances et de la Planification du développement sur son site Internet, le lundi 4 juillet.
Le premier accord de 44,6 millions de dollars concerne une subvention de l’Association internationale de développement (IDA) de 17,8 millions de dollars et une subvention-crédit de 26,8 millions de dollars. De 9 millions de dollars, le deuxième accord est constitué d’une subvention de 6,2 millions de dollars et d’un crédit de 2,8 millions de dollars de l’IDA.
Ces accords permettront la mise en œuvre du projet d’autonomisation des femmes libériennes (LWEP). L’objectif est de renforcer et soutenir les efforts du gouvernement libérien « en faveur des pauvres pour la prospérité et le développement ».
« Le projet leur donnera les moyens de s’attaquer à certaines des principales contraintes et barrières auxquelles elles ont été confrontées dans la réalisation de leur plein potentiel », explique la note d’information.
Ce financement de la Banque mondiale s’inscrit dans le cadre d’une initiative gouvernementale dénommée « Programme pro-pauvres pour la prospérité et le développement (PAPD) ». Il s’étend sur la période 2018-2023, et fait suite au programme « Agenda pour la transformation 2012-2017 (AfT) ». Son objectif est de « transformer les ressources naturelles en richesse, que ce soit par l’agriculture, l’exploitation minière, la pêche ou d’autres entreprises productives nécessitant des investissements technologiques ou financiers ».
Notons qu’au Liberia, 63 % des filles âgées de 15 à 24 ans sont analphabètes et sont plus susceptibles d’être mariées à 18 ans que de savoir lire, d’après des données de Bridge Liberia.
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