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Agence Ecofin
7 septembre 2022 Dernière mise à jour le Mercredi 7 Septembre 2022 à 15:11

Le Soudan est le deuxième producteur africain d’or depuis la levée des sanctions américaines et l’ouverture du pays aux capitaux étrangers avec notamment l’arrivée de l’australien Perseus Mining. Pour les autorités, l’objectif est d’industrialiser une exploitation essentiellement artisanale.

Au Soudan, le ministère des Mines pourrait attribuer des « concessions supplémentaires » sur l’or à plusieurs sociétés à capitaux russes. C’est du moins ce qu’a laissé entendre vendredi 19 août Ahmed Musa, directeur de la planification au ministère soudanais des Minéraux, relayé par l’agence de presse russe Interfax.

Les entreprises concernées pour le moment sont Emiral Resources et HTA Mining. La première est active dans le pays depuis 2013 et détient à 68 % le projet Kush qui est capable de livrer annuellement environ 95 000 onces d’or.

Quant à HTA Mining, elle a obtenu en 2018 un permis minier dans le pays et lancé en avril 2020 une usine de récupération d’or d’une capacité annuelle de 300 kg d’or. « Peut-être offrirons-nous à cette société une propriété […] où il y a vraisemblablement des métaux précieux », a ajouté M. Musa.

Il faut souligner que l’influence russe dans le secteur aurifère soudanais ne se limiterait pas à ces deux sociétés, si l’on en croit une enquête récente de CNN qui met en cause le groupe paramilitaire privé Wagner. Alors que le pays a pu récemment ouvrir son secteur minier aux investisseurs occidentaux grâce à la levée des sanctions américaines, les capitaux russes se tailleraient aussi une part non négligeable des réserves d’or, grâce au soutien des militaires au pouvoir.

Selon cette enquête, en échange d’armes et de la formation des forces armées du régime soudanais, « des milliards de dollars en or » contournent les circuits officiels et alimentent les caisses d’entreprises affiliées à Yevgeny Prigozhin, réputé proche du président russe Vladimir Poutine et financier présumé de Wagner.

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