L’Afrique de l’Ouest est le principal bassin de production de cacao à travers le monde. Chez les deux premiers fournisseurs mondiaux que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana, l’heure est à la revalorisation du prix d’achat de la fève auprès des producteurs locaux en 2022/2023.
Au Ghana, la tonne de cacao sera échangée à 12 800 cedis (1 248 $) durant la campagne cacaoyère 2022/2023. L’annonce a été faite le mercredi 5 octobre par Owusu Afriyie Akoto, le ministre de l’Agriculture. Ce montant est en hausse de 21 % par rapport au tarif précédemment appliqué (10 560 cedis) durant les deux dernières campagnes.
Selon le responsable, ce coup de pouce « est une preuve de l’engagement du gouvernement pour assurer aux exploitants un revenu décent et rendre la production de cacao rentable ». En dépit de cette revalorisation, il faut noter toutefois que le prix garanti aux producteurs ghanéens reste inférieur à celui en vigueur du côté ivoirien.
Ramenée au kilogramme, la fève ghanéenne coûtera en effet 12,5 cedis, soit 1,2 $ contre 1,36 $ pour la matière première cultivée en Côte d’Ivoire (900 Fcfa). Une légère différence qui ne devrait pas stimuler la contrebande entre les deux pays voisins selon les autorités.
Dans l’ex-Gold Coast, la campagne 2022/2023 est prévue pour débuter le 7 octobre prochain. Pour ce nouvel exercice, le Cocobod a contracté le 3 octobre dernier, un prêt syndiqué de 1,13 milliard $ auprès de banques internationales pour ses achats de cacao alors que les analystes tablaient sur un montant de 1,3 milliard $.
Un volume de 850 000 tonnes est prévu pour être récolté durant la nouvelle campagne contre un stock de 689 000 tonnes en 2021/2022, le plus bas niveau depuis 12 ans.
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