Face aux impacts de la crise en Ukraine sur fond de crise climatique, le Cap-Vert essaie de mettre la résilience économique au cœur de sa stratégie de développement. A cet effet, le pays bénéficie du soutien de ses partenaires internationaux.
Le Cap-Vert bénéficiera de 52,5 millions $ de la Banque mondiale (BM) pour faire face aux chocs externes. Dans un communiqué publié sur son site internet, l’institution indique que le financement a été validé par le Conseil des administrateurs de la BM le 17 novembre.
L’objectif de ces fonds est de soutenir la résilience aux conséquences de la guerre en Ukraine, mais surtout la résilience aux chocs climatiques. Environ 42,5 millions $ seront décaissés à titre de soutien budgétaire, tandis qu’une « option de tirage différé en cas de catastrophe » (Cat DDO) de 10 millions $, sera également disponible et pourra être décaissée rapidement pour répondre à une catastrophe naturelle.
« Alors que le Cap-Vert se remet de crises multiples – la pandémie de la COVID-19, cinq années consécutives de sécheresse et la crise en Ukraine – et profite de ce moment pour s’engager dans un programme de réforme ambitieux, cette opération soutient l’action politique visant à jeter les bases de la reprise économique en réduisant les risques budgétaires et en améliorant la transparence de la dette, en renforçant la résistance des ménages pauvres et vulnérables aux chocs liés au climat, et en permettant une reprise résiliente au climat et durable menée par le secteur privé », a souligné Eneida Fernandes, représentante résidente de la BM pour le Cap-Vert.
D’après la BM, la crise de la Covid-19 a entraîné une récession économique de -14,8 % en 2020 au Cap-Vert, avant une reprise de 7 % l’année suivante.
Pour l’année 2022, l’institution souligne néanmoins que « la guerre en Ukraine et la sécheresse en cours exacerbent l’inflation liée à l’alimentation et à l’énergie […], menaçant la croissance. La croissance du PIB réel devrait être de 4 % en 2022 [2,9 % par habitant], contre 7 % en 2021, ce qui aggrave l’insécurité alimentaire ».
Et d’ajouter : « La crise ukrainienne pèsera sur la croissance, principalement à travers l’inflation et son impact sur la consommation privée et l’activité économique. Les pressions inflationnistes culmineront en 2022, l’inflation globale devant atteindre 7,5 % ».
Notons que le financement de l’institution s’inscrit dans le cadre du plan stratégique du gouvernement capverdien pour le développement durable (PEDSII) 2022-2026.
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