En Afrique de l’Ouest, le riz est avec le blé, la céréale la plus importée. Dans la région où plusieurs pays ne sont pas encore autosuffisants, les turbulences du marché mondial affectent la disponibilité de la graminée pour les consommateurs.
En Inde, le gouvernement vient de donner son aval à plusieurs entreprises privées pour l’expédition de 350 000 tonnes de riz brisé à destination du Sénégal et de la Gambie. C’est ce qu’indique une note du ministère des Finances publiée le 26 mars et cité par le journal économique indien The Hindu Business Line
Dans les détails, la Gambie bénéficiera d’un chargement de 100 000 tonnes de la céréale tandis que le Sénégal obtiendra 250 000 tonnes de la graminée. Cette décision est une dérogation spéciale aux restrictions imposées depuis le 9 septembre dernier dans le pays asiatique.
Sur fond de sécheresse, les autorités ont en effet interdit les expéditions de riz brisé 100 % et imposé un droit de 20 % sur les ventes de différentes qualités du produit (riz non-basmati, riz paddy, riz complet, riz non étuvé).
Si les raisons de cette autorisation n’ont pas été précisées par les autorités, certains analystes interrogés par des médias locaux mettent en lumière « une intervention » de la part du ministère des Affaires étrangères sous-tendue par des motivations de nature « stratégique ».
Quoi qu’il en soit, plusieurs négociants de la céréale ont déjà exprimé leur incompréhension face à ladite mesure qui ne touche pas les autres catégories. Plus globalement, les observateurs soulignent que les cargaisons devraient être bien accueillies aussi bien du côté du Sénégal que de la Gambie où le riz consommé est principalement constitué de brisures.
En Gambie, les importations s’élèvent chaque année à plus de 170 000 tonnes, soit 80 % des besoins nationaux. Pour sa part, le Sénégal achète annuellement entre 1,2 et 1,5 million de tonnes de la denrée de base sur le marché international dont plus de la moitié provient de l’Inde.
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