A Madagascar, le maïs est la troisième denrée de base après le riz et le manioc. Alors que le pays produit la céréale presque autant qu’il en consomme, la persistance et la succession des phénomènes climatiques extrêmes constituent un sérieux défi pour l’offre locale.
À Madagascar, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a signé le 7 avril dernier un accord de coopération avec le semencier zimbabwéen Mukushi Seeds pour la production locale d’une nouvelle semence de maïs à haut rendement. L’annonce a été faite dans un communiqué publié sur le site Facebook du ministère le 8 avril dernier.
Il s’agit d’une variété de maïs hybride dénommée « Mukushi » résistante à la sécheresse et possédant un cycle de production court. Selon les détails du communiqué, ce matériel végétal devrait permettre d’obtenir un rendement compris entre 6 et 8 tonnes par hectare, soit jusqu’au triple de celui des semences conventionnelles.
« L’objectif est d’augmenter la production, de réduire l’importation en provenance de pays étrangers et d’améliorer la sécurité alimentaire », peut-on également lire dans le communiqué.
Cette initiative s’inscrit en outre dans un contexte où le pays est confronté à des épisodes de sécheresse extrême qui persistent depuis plus de 4 années déjà, notamment dans le sud du pays. Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime d’ailleurs que près de 1,47 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence dans ladite région.
À Madagascar, la production de maïs oscille autour de 215 000 tonnes par an alors que les besoins de consommations annuelles de la céréale s’élèvent à près de 230 000 tonnes selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA). Sur la Grande Ile, la céréale est principalement cultivée dans les régions du Moyen-Ouest, des Hauts plateaux et du Sud-Ouest qui fournissent plus de 90 % de l’offre locale.
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