La diplomatie iranienne souligne que la première visite d’un président de la République islamique sur le continent depuis 11 ans marque un « nouveau point de départ » avec les pays africains « sérieusement intéressés par le développement de leurs relations avec l'Iran ».
Le président iranien Ebrahim Raïssi a entamé, le 11 juillet, une tournée de trois jours en Afrique en vue de développer ses relations économiques avec le continent et de chercher de nouveaux alliés sur la scène internationale.
Cette tournée, qui l’a mené au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe, représentait la première visite d’un président de la République islamique en Afrique depuis 11 ans.
A la tête d’une délégation comprenant le ministre iranien des Affaires étrangères ainsi que des hommes d’affaires de premier plan, Ebrahim Raïssi a eu des entretiens avec ses homologues kényan William Ruto, ougandais Yoweri Museveni et zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, selon l’agence officielle Irna, sans plus de précision.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, a qualifié cette tournée africaine d’un « nouveau point de départ » avec les pays africains, qui sont « sérieusement intéressés par le développement de leurs relations avec l’Iran, notamment sur les plans économique et commercial ».
Selon lui, l’offensive de charme du dirigeant iranien en Afrique est « également basée sur les vues politiques communes » entre Téhéran et les trois pays visités.
L’Iran s’efforce depuis le début de l’année en cours de sortir de son isolement international et de réduire l’impact des sanctions sévères qui ont été réimposées au pays depuis le retrait en 2018 des Etats-Unis d’un accord sur le nucléaire signé en 2015 avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l’Allemagne.
Le président Raïssi a reçu, le 8 juillet, le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, en exprimant la volonté de Téhéran de développer les relations avec Alger.
Début juillet, la République islamique a rejoint l’Organisation de coopération de Shanghai, qui comprend la Russie, la Chine et l’Inde.
En juin, Ebrahim Raïssi a entamé une tournée en Amérique latine qui l’a conduit au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba, où il a dénoncé les agissements « des puissances impérialistes », notamment les Etats-Unis.
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