Au Niger, les céréales constituent la base de l’alimentation de la population. Alors que le marché mondial de cette catégorie de denrées s’apprête à connaitre de nouveaux troubles, l’exécutif prend déjà des dispositions pour en assurer la disponibilité sur le marché local.
Au Niger, le ministère du Commerce intérieur a publié le 21 juillet dernier un arrêté interdisant jusqu’à nouvel ordre les exportations de deux céréales de base, en l’occurrence le mil et le riz. « Les agents du ministère du Commerce, les agents des douanes, les forces de défense et de sécurité, sont habilités à constater et réprimer les infractions aux dispositions du présent arrêté conformément aux textes en vigueur », peut-on lire dans le document.
Selon l’organisme public, cette initiative vise à assurer l’approvisionnement régulier du marché national et devrait permettre de juguler les risques d’inflations des produits alimentaires. Il faut noter qu’avec une production annuelle de 3,6 millions de tonnes, le mil est la première céréale cultivée au Niger ainsi que la première céréale consommée avec une demande intérieure avoisinant les 3,1 millions de tonnes par an.
En ce qui concerne le riz, le pays dépend à hauteur de 80 % des importations pour satisfaire ses besoins de consommation qui se chiffre à plus de 500 000 tonnes de riz blanchi par an alors qu’il n’en produit que 83 000 tonnes.
Par ailleurs, l’annonce intervient alors que le marché mondial des céréales devrait connaitre de nouvelles perturbations notamment avec les décisions de la Russie le 17 juillet de se retirer de l’accord sur l’initiative céréalière de la mère noir d’un côté et celle de l’Inde premier exportateur mondial de riz, le 20 juillet de restreindre de près de 45 % ses expéditions de la céréale.
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