Le pays qui multiplie les investissements dans le domaine se positionne peu à peu comme une destination de choix pour la formation sanitaire, notamment en chirurgie.
L’institut mondial de recherche et de formation IRCAD France, en partenariat avec le gouvernement du Rwanda, a lancé un centre africain destiné à former des milliers de professionnels en chirurgie mini-invasive, une technologie médicale moderne qui limite les incisions sur les patients afin de réduire la période de convalescence post-opératoire et les risques d’infections et de complications pour un rétablissement rapide.
Le centre inauguré le samedi 7 octobre est logé dans la localité de Masaka près de Kigali. Il ambitionne de former chaque année 500 à 1 000 chirurgiens à la chirurgie mini-invasive sur le continent. « On commence d’abord par 500 chirurgiens par an, et au fur et à mesure, quand on sera rodés, on fera beaucoup plus », explique le Dr King Kayondo, directeur de l’établissement.
« Nous aurons des chirurgiens, pas seulement rwandais mais également des chirurgiens africains, qui seront très bien formés avec des équipements de bonne qualité. Et quand ils rentreront dans leurs hôpitaux, ils continueront à transmettre cette connaissance et à soigner mieux leurs patients », a-t-il ajouté.
Outre la formation, le centre est également orienté vers la recherche. Des recherches qui se concentrent notamment sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’imagerie médicale afin de faciliter le dépistage de certaines maladies par les cliniciens.
Le Centre rwandais est le cinquième ouvert par l’institut après ceux de France, du Brésil, de Taiwan et du Liban. Sa construction a nécessité une enveloppe de 32 millions de dollars, dont une partie apportée par les partenaires et une autre collectée grâce à une opération de levée de fonds. Pour les 5 premières années du partenariat, le gouvernement du Rwanda et l’IRCAD France se sont engagés à financer les frais d’exploitation et de fonctionnement du centre. Le mémorandum d’entente entre les deux parties énonce un investissement partagé à 50-50.
Notons que cet investissement vise à faire du Rwanda un hub sanitaire sur le continent. Sur le même site de Masaka, le pays prévoit de construire plusieurs autres infrastructures sanitaires modernes.
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