Au Rwanda, l’agriculture fournit environ 40 % des recettes d’exportation du pays. Dans le secteur, le café, le thé et le pyrèthre sont les produits d’exportation agricoles traditionnels, comptant au total pour le tiers des recettes générées.
Au Rwanda, le Conseil national des exportations agricoles (NAEB) a lancé, le 1ᵉʳ mars, un projet avec pour objectif d’améliorer la production et la compétitivité des chaînes de valeur du café, de thé et des produits horticoles sur le marché international.
Baptisé « Promoting Smallholder Agro-Export Competitiveness » (PSAC), ce nouveau projet d’un coût total de 62,83 millions $ est cofinancé par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et d’autres partenaires. Il sera mis en œuvre sur la période 2024-2028 dans la province de l’Ouest, la province du Sud et la province du Nord à travers 14 districts, dont Nyamasheke, Rutsiro, Rulindo et Bugesera.
Les interventions porteront principalement sur le soutien à la production et la réhabilitation de plus de 8 200 hectares avec des pratiques agricoles intelligentes et résilientes au climat. « La réhabilitation concerne 4 132 hectares de café, 2 410 hectares de thé et 1 700 hectares de cultures horticoles. Nous avons de vieux caféiers à réhabiliter et d’autres à remplacer. Plus de 25 % des caféiers sont vieux dans tout le pays. La superficie consacrée à la culture du thé est encore réduite et les agriculteurs ont besoin de plus de plants de thé », explique Eric Kabayiza, coordinateur du projet.
Pour ce qui est du soutien aux producteurs, il est prévu que les coopératives de thé reçoivent par exemple des véhicules pour transporter leurs produits vers les usines, ainsi que des machines de calibrage.
Pour la filière café, le coup de pouce comprend la mise à la disposition des coopératives de nouvelles installations de collecte, d’unités de séchages ou encore l’installation de nouvelles stations de lavage du café.
Par ailleurs, le PSAC prévoit aussi des interventions pour améliorer l’environnement commercial et pour renforcer les politiques et les services publics dans les différentes filières ciblées. Au total, le projet devrait bénéficier à plus de 56 695 ménages agricoles comptant environ 255 128 personnes.
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