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#Infrastructure #Logistique #Ethiopie
Agence Ecofin
4 novembre 2024 Dernière mise à jour le Lundi 4 Novembre 2024 à 07:00

Privée d’accès à la mer, l’Ethiopie veut renforcer ses infrastructures de soutien logistique pour réduire les contraintes liées à son état d’enclavement.

Le ministère éthiopien des Transports a dévoilé une feuille de route évaluant à 2,6 milliards USD les besoins d’investissement dans les infrastructures logistiques nationales. Le rapport traite du soutien à la chaîne d’approvisionnement depuis les pays côtiers voisins comme Djibouti, le Kenya, ou la République du Soudan. Parmi les projets prévus figure la modernisation du chemin de fer de 752 km reliant la capitale Addis-Abeba au port de Djibouti.

Il y a aussi « la construction de nouvelles lignes, dont Dire Dawa – Harar – Jigjiga – Togochale – Berbera, Aysha – Berbera et Woldiya – Wereta – Metemma – Gadarif – Port Soudan reliant l’Éthiopie au port de la mer Rouge au Soudan ». Une étude de faisabilité est en cours pour une ligne reliant Sebeta et Jimma à Boma en République démocratique du Congo, indique le document qui évoque par ailleurs la construction de terminaux dans les ports secs, de même que des réformes opérationnelles, réglementaires et institutionnelles pour restructurer le secteur.

Ce plan directeur est dévoilé alors que l’Ethiopie, dont environ 80% des importations se font via Djibouti, essaie de diversifier ses sources d’approvisionnement. Enclavé, le pays considéré comme une puissance régionale dans la corne de l’Afrique se voit confronté à des contraintes logistiques qui brident son potentiel économique. Après un accord controversé avec le Somaliland pour accéder à la mer, il a obtenu en septembre dernier le feu vert de Djibouti pour exploiter un port sur l’océan indien, au large du golfe d’Aden.

En plus d’aider à diversifier les sources d’approvisionnement, la construction de ces nouvelles infrastructures devrait réduire les coûts et les délais de fret grâce à une meilleure interconnexion du pays et des ports voisins. Elle permettra aussi de réduire la pression sur le réseau routier, très sollicité du fait des limites de capacité du réseau ferroviaire.

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