En Namibie, des gisements pétroliers de classe mondiale ont été identifiés ces deux dernières années dans le bassin offshore d’Orange. Des découvertes qui promettent de positionner le pays comme un acteur majeur du marché pétrolier global.
Avec la monétisation des quelque 8 milliards de barils de brut mis en évidence dans son sous-sol, la Namibie ambitionne de doubler le taux de croissance de son économie, actuellement très dépendante de l’exploitation des mines de diamants, pour la porter autour de 8 % d’ici 10 ans.
Ce point de vue a été exprimé par Tom Alweendo, le ministre en charge des Mines et de l’Énergie, dans le cadre d’une interview qu’il a accordée dimanche 17 novembre. « Si ces découvertes pétrolières sont exploitées au maximum de leur potentiel, la Namibie pourrait doubler [la croissance annuelle de, Ndlr] son produit intérieur brut. C’est énorme », a déclaré Alweendo qui voit à travers ces dernières, une double opportunité pour le pays.
Selon le ministre, ceci offrirait d’abord, à la Namibie, la possibilité de diversification lui permettant de réduire sa dépendance à l’égard des diamants qui ont représenté environ 6 % du PIB et 20 % des recettes d’exportation du pays en 2023.
En second lieu, l’État pourrait utiliser ces ressources pour améliorer les moyens de subsistance des Namibiens, en s’inspirant de l’expérience d’autres pays pétroliers africains.
Lutter contre la malédiction des ressources
L’un des défis pour y arriver consistera pour la Namibie qui exploite aussi de l’uranium, outre les mines de diamants, à lutter efficacement contre la malédiction des ressources naturelles.
Un paradoxe qui fait que des pays riches en ressources, ont souvent des performances économiques et sociales inférieures à celles de pays bien moins dotés.
Pour réussir cette lutte, Alweendo soutient l’idée d’une réinjection des revenus potentiels du pétrole et du gaz dans des politiques économiques inclusives avec la création d’emplois dans un contexte où le taux de chômage en Namibie est attendu à 20,29 % en 2024, selon Statista.
Cette question d’ordre social pourrait être déterminante dans l’élection présidentielle namibienne prévue pour le mercredi 27 novembre prochain.
Réagissez à cet article